RDC : plus de 100 morts, le cri d’une région oubliée
- wilfriedfrancky
- il y a 8 heures
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Une nuit de cauchemar en RDC

Le village de Kasaba, niché dans l’est de la République Démocratique du Congo, a été frappé par l'une des pires catastrophes naturelles de son histoire. Dans la nuit, des pluies torrentielles ont provoqué des crues fulgurantes, transformant les rues du village en torrents dévastateurs. Selon les premières estimations officielles, au moins 104 personnes ont perdu la vie, emportées par la montée soudaine des eaux.
Des familles décimées, des enfants engloutis
Le chef du secteur de Nganja, Bernard Akili, a indiqué que la majorité des victimes sont des enfants et des personnes âgées, ceux que la violence du courant a surpris dans leur sommeil. En plus des décès, 28 personnes sont blessées et près de 150 maisons ont été détruites, laissant des centaines de familles à la rue, sans rien.
Des secours freinés par les armes
Dans une région marquée par des décennies d’instabilité, l’aide humanitaire peine à atteindre les sinistrés. Des groupes armés contrôlent encore une partie du territoire autour de Kasaba, rendant les opérations de secours dangereuses et limitées. Les ONG présentes sur le terrain alertent sur le risque de crise humanitaire majeure si l'aide ne parvient pas rapidement.
Une détresse ignorée
Kasaba n’est pas un cas isolé. L’est de la RDC vit au rythme des catastrophes, qu’elles soient naturelles ou provoquées par l’homme. Les infrastructures fragiles, l’absence de routes praticables et l’insécurité chronique rendent chaque événement climatique potentiellement mortel. Les pluies diluviennes ne sont pas une exception, mais la norme en saison humide, amplifiée par le dérèglement climatique.
Un appel au monde : ne détournez pas le regard
Face à cette tragédie, les autorités congolaises, soutenues par les associations locales, appellent à une mobilisation internationale urgente. Les besoins sont immédiats : vivres, eau potable, soins médicaux, abris… Chaque jour sans aide pourrait coûter de nouvelles vies. Le gouvernement invite la communauté internationale à rompre le silence et à agir concrètement.
L'urgence climatique dans un pays meurtri
Cette catastrophe vient une fois de plus rappeler la vulnérabilité de millions de Congolais face aux phénomènes extrêmes, souvent sans protection ni alerte. Au-delà de l’émotion, c’est une réflexion de fond sur l’adaptation climatique et la sécurité humanitaire qui s’impose.
Et maintenant ?
Kasaba pleure ses morts. Ses habitants, eux, regardent les décombres, espérant que l'aide viendra. Pour eux, reconstruire n’est pas un choix, mais une nécessité pour survivre.
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