Nyong-et-Mfoumou : Fin de l’alcool dans les funérailles, le préfet frappe fort

Une mesure ferme pour restaurer l'ordre public

Dans un arrêté publié récemment, François Etapa, Préfet du département du Nyong-et-Mfoumou, a décidé d’interdire formellement la vente de boissons alcoolisées dans tous les lieux où se tiennent des funérailles, y compris lors des traditionnelles veillées. Cette mesure s’applique sur l’ensemble de son territoire administratif.

Une interdiction aux fondements légaux clairs

Le préfet insiste : toute violation de cette interdiction expose les contrevenants aux sanctions prévues par la législation en vigueur. L’arrêté vise notamment à encadrer les débordements et comportements inappropriés observés lors de certains événements funéraires, souvent transformés en fêtes arrosées, au détriment du respect dû aux défunts.

L’alcool et les funérailles : une dérive inquiétante

Dans de nombreuses localités, les veillées funèbres ont progressivement perdu leur essence spirituelle et solennelle. Elles sont devenues des lieux de consommation excessive d’alcool, parfois même de violence. Cette décision vient donc en réponse à une préoccupation sociale croissante : restaurer le respect des rites funéraires et préserver la tranquillité publique.

Un fléau aux conséquences lourdes

Le problème ne concerne pas que le Cameroun. À l’échelle mondiale, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime que l’abus d’alcool cause 2,6 millions de décès chaque année, représentant 4,7 % de la charge mondiale de morbidité. Intervenir sur le terrain local devient ainsi un acte de santé publique.

Un signal fort aux communautés

Avec cette décision, François Etapa envoie un message clair : les pratiques festives déviantes lors des funérailles ne seront plus tolérées. L’objectif est de redonner à ces cérémonies leur caractère digne et respectueux, tout en limitant les risques d’insécurité liés à la consommation d’alcool.

Voici le communiqué