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Présidentielle 2025 : entre ralliements et incertitudes juridiques au MRC

Le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), dirigé par Maurice Kamto, traverse une période de turbulences politiques à l’approche de l’élection présidentielle prévue en 2025.


Alors que le parti a accueilli de nouveaux membres issus d’autres formations politiques en l’occurrence le Social Democratic Front (Sdf) et élus sous la bannière de ces formations, des questions subsistent quant à sa capacité à présenter un candidat, en raison de contraintes juridiques liées à sa représentation institutionnelle.

 

Le MRC, qui a boycotté les élections législatives et municipales de 2020, ne dispose actuellement d’aucune représentation au Parlement ni dans les conseils municipaux ou régionaux. Cette absence de représentation soulève des questions sur la possibilité pour le parti d’investir un candidat à la présidentielle, conformément à l’article 121 du Code électoral camerounais.

Selon cet article, les candidats peuvent être investis par un parti politique représenté à l’Assemblée nationale, au Sénat, dans un Conseil régional ou municipal. Ou être indépendants, à condition d’être présentés par au moins 300 personnalités originaires de toutes les régions, possédant certaines qualités spécifiques.


L’article 122 précise que la déclaration de candidature doit être accompagnée d’une lettre d’investiture du parti politique, le cas échéant.

Certains juristes, comme Me Christian Timbane, soutiennent que la transhumance politique des élus permettrait au MRC de remplir les conditions d’éligibilité, même sans élus investis lors des dernières élections. Ils estiment que la présence d’élus ayant rejoint le MRC en cours de mandat pourrait suffire à satisfaire les exigences légales. D’autres, en revanche, considèrent que l’absence de représentation officielle du parti rend son investiture invalide, obligeant Maurice Kamto à se présenter en tant que candidat indépendant, avec toutes les contraintes que cela implique.


Le MRC se trouve à un carrefour politique et juridique crucial. Alors que le parti cherche à renforcer ses rangs en accueillant de nouveaux membres, il doit également naviguer dans un paysage juridique complexe pour assurer sa participation à la présidentielle de 2025. La décision finale sur la validité de l’investiture du MRC détenu par le Conseil Constitutionnel, pourrait avoir des implications majeures pour l’avenir politique du Cameroun.

 

Guy Etom

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