Bafoussam : Le bras de fer manqué du sous-préfet contre le MRC
- wilfriedfrancky
- 12 mai
- 2 min de lecture
Un dimanche sous tension à Bafoussam

Le 11 mai 2025, la ville de Bafoussam a été le théâtre d’un épisode révélateur du climat politique actuel au Cameroun. Ce jour-là, le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) organisait une cérémonie d’accueil pour ses nouveaux militants, dans le strict respect des procédures administratives. Mais l’événement a pris une tournure inattendue avec l’intervention impromptue du sous-préfet de Bafoussam 1er.
Une cérémonie pourtant dûment autorisée
Depuis l’aube, les militants du MRC s’affairaient autour du siège régional pour dresser tentes et chaises. L’ambiance était à la fête. L’autorisation administrative en main, les organisateurs ne s’attendaient pas à voir surgir le sous-préfet, accompagné d’agents de sécurité, pour tenter d’interrompre la cérémonie.
Un prétexte controversé
Selon les témoignages recueillis, les représentants du sous-préfet ont évoqué une prétendue menace à l’ordre public. En cause : une commémoration pacifique des membres du mouvement Rastafari en mémoire de Bob Marley. Une explication jugée farfelue par de nombreux participants, d’autant plus que les deux événements étaient distincts et n’avaient pas lieu au même endroit.
Pressions et résistance pacifique
Face à la décision arbitraire de démonter les installations extérieures, les organisateurs ont d’abord plié, retirant les tentes et dispersant la foule. Mais la tension est montée d’un cran lorsque le sous-préfet a également exigé que la cérémonie ne se tienne pas à l’intérieur. « Il est revenu pour dire que même dans nos propres locaux, nous ne pouvions pas poursuivre », rapporte André Marie Tassa, responsable régional du MRC.
Le calme l’emporte sur la provocation
Malgré l’escalade, les membres du MRC ont fait preuve de calme et de détermination. Des discussions fermes mais maîtrisées ont permis de maintenir la cérémonie à l’intérieur. Les nouveaux militants ont été accueillis dans une ambiance résolue, presque symbolique de la résilience du parti face aux pressions du pouvoir.
Une nouvelle illustration des entraves à l’opposition
Pour les responsables du MRC, cet incident n’est qu’un exemple de plus des tentatives de musellement des voix dissidentes. « Nous avons agi dans la légalité. Ces intimidations ne nous arrêteront pas », a affirmé André Marie Tassa.Le parti voit dans cette tentative avortée une preuve du défi démocratique que continue de poser la liberté d’expression au Cameroun, particulièrement en période de crispation politique.










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