top of page
Logo du Journal AFRIQUE EN EVEIL
Cosmétiques au romarin

Recherche et innovation scientifique: 10 milliards FCFA de financement interne pourbooster le domaine


ree

Le Centre pasteur du Cameroun (CPC) et ses partenaires plaident pour les financements locaux pour accompagner les jeunes chercheurs.      

Le Palais des Congrès de Yaoundé a accueilli le premier Forum national des jeunes chercheurs du Cameroun. C’est de l’inédit. Il s’est  tenu du 25 au 26 septembre 2025. 26 institutions universitaires du domaine de la santé ont  pris part à ce banquet du savoir-savant et savoir-faire. Tous azimuts, elles ont  épluché les difficultés auxquelles sont confrontés les jeunes chercheurs dans la recherche scientifique. Parmi celles-ci ils évoquent les difficultés liées  aux financements, la publication et le mentorat. Les réflexions ont été pilotées par le Centre pasteur du Cameroun (CPC) sous le parrainage du ministère de la Santé Publique (Minsanté) et du ministère de la Recherche scientifique et de l’innovation (Minresi). Ceci démontre à suffire que le Centre pasteur du Cameroun (CPC) fait de la recherche scientifique le moteur et le levier du développement du pays. Pour ce faire, les travaux (table ronde) sont orientés vers les objectifs du développement durable (ODD). Le fil conducteur de ce forum scientifique s’articule sur le thème : « Jeunes chercheurs face aux défis mondiaux de la santé : Environnement, changement climatique et intelligence artificielle ».Le directeur général du Centre pasteur du Cameroun (CPC) Dr Mirad Kazanji n’est pas resté insensible aux écueils soulevés par les étudiants venus de Douala, Buea, Yaoundé et Bamenda. Il fait savoir qu’il « a mis en place une plateforme qui doit être à la disposition de tous les étudiants qui viennent de toutes les universités du Cameroun. Il  a placé les responsables scientifiques, les responsables de groupe plateforme d’université pour les échanges interuniversitaires. Il invite à cet effet les chercheurs à l’utilisation maximale de cette plateforme », informe-t-il.

ree

Financements locaux

Selon le directeur du Centre pasteur du Cameroun, pour financer les projets de recherche cela passe par un projet bien élaboré. « Nous devons apprendre aux jeunes chercheurs dès la thèse comment conduire un projet pour aboutir aux financements,comment construire  un article. Je pense que ce type de cours doit se tenir tous les trois mois au moins  pour permettre aux  étudiants au Cameroun d’enrichir leurs informations et connaissances dans le domaine de financement et de publication ». A la suite de son devancierle Pr Joseph Kamgno épidémiologiste, plaide pour les financements endogènes. Il  reconnait les efforts du gouvernement du Cameroun qui travaille avec l’appui des pays comme la France, l’Allemagne, les Etats Unis, et la Giz pour soutenir la recherche scientifique au Cameroun.

ree

En revanche, il s’indigne que les financements de la recherche soient  adossés à l’extérieur. « La recherche au Cameroun est financée à 100%  par les ressources extérieures. Nous pensons que localement le gouvernement du Cameroun peut financer une partie de ces recherches. Nous avons des priorités qui sont des priorités nationales. Elles relèvent du domaine de la santé, de l’exploitation forestière, de l’exploitation minière,  pour couvrir tous ces besoins nous ne pouvons pas compter seulement sur les financements extérieurs pour la recherche de notre pays, car la richesse qui découle de cette recherche est au profit du pays », lâche-t-il. « Je ne pense pas que les étrangers vont financer toute  la recherche du pays, nous même devons-nous investir pour trouver les solutions à nos problèmes. Si le gouvernement du Cameroun dégage seulement 10 milliards de FCFA par  an pour financer la recherche  et met sur pied un appel compétitif nous aurons de belles équipes des universités du Cameroun, des centres de recherche qui vont rédiger de bons projets, pour résoudre les problèmes locaux et nous allons pouvoir avancer. Nous reconnaissons le statut particulier des enseignants d’université du Cameroun, le statut particulier des jeunes chercheurs du Cameroun c’est une avancée, mais nous demandons à l’Etat un peu plus», conclut  le Pr Joseph Kamgno,  directeur du centre de Recherche sur les filarioses et autres maladies tropicales.


Olivier Mbessité  

Commentaires


bottom of page