RDC : L'Interdiction du Commerce de Minerais Issus de Sites d'Extraction Artisanale Prolongée
- wilfriedfrancky
- 19 nov.
- 2 min de lecture
Une Mesure Forte pour Assainir le Secteur Minier

La République Démocratique du Congo (RDC), pays au cœur de l'exploitation minière mondiale, a annoncé la prolongation de l'interdiction de commercialisation des minerais provenant spécifiquement des sites d'extraction artisanale. Cette décision, prise par les autorités centrales, vise à renforcer le contrôle sur une partie de la filière minière souvent associée à des pratiques illégales et à des violations des droits de l'Homme.
Cette mesure radicale témoigne de la volonté du gouvernement de Kinshasa de réguler de manière plus stricte le secteur informel, en vue de garantir une traçabilité et une légalité accrues des minerais exportés.
L'Objectif : Lutter Contre le Travail Illégal et les Violences
L'interdiction des minerais artisanaux répond à plusieurs impératifs critiques :
Lutte contre le Travail des Enfants : Les sites artisanaux sont tristement célèbres pour le recours au travail des enfants et les conditions de travail dangereuses et souvent mortelles.
Financement des Conflits : Le commerce illicite de minerais est souvent accusé de financer les groupes armés et de perpétuer les conflits dans l'est du pays. L'interdiction vise à assécher cette source de financement illégal.
Traçabilité : Assurer que les minerais exportés (comme le coltan, l'étain ou le tungstène) sont dits "sans conflit", conformément aux exigences des marchés internationaux (notamment les États-Unis et l'Europe).
Des Conséquences Économiques pour les Petits Mineurs
Si la prolongation de l'interdiction est saluée par les organisations internationales et les défenseurs des droits humains, elle soulève des inquiétudes quant à son impact socio-économique direct sur les millions de creuseurs artisanaux. Pour ces travailleurs, souvent très pauvres, l'exploitation minière représente l'unique source de revenu.
L'enjeu pour le gouvernement est de mettre en place des alternatives viables et d'intégrer progressivement ces mineurs dans des coopératives formelles et réglementées, garantissant à la fois la légalité de l'extraction et des conditions de travail décentes.










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