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Cosmétiques au romarin

Nord Cameroun : un enseignant victime de la barbarie des ravisseurs

Une marche vers la mort





Sur l’axe dangereux entre Guidjiba et Tcholiré, dans la région du Nord Cameroun, la vie du professeur Douguerssé Mathias a été tragiquement interrompue. Ce mercredi, lui et trois collègues enseignants, dont une femme, sont tombés entre les griffes d’un groupe de ravisseurs armés. Ce qui devait être un simple déplacement s’est transformé en un calvaire inhumain.

Un professeur affaibli, devenu cible

Mathias souffrait depuis des années d’une hernie qui l'empêchait de marcher rapidement. Faute de moyens pour se faire opérer, il vivait avec la douleur au quotidien. Lors du rapt, sa faiblesse physique est vite devenue un handicap fatal. Incapable de suivre le rythme imposé par les ravisseurs en pleine brousse, il a été roué de coups, sans pitié.

Le choix cruel : abandon ou exécution

Devant son état, certains des ravisseurs ont envisagé de l’abandonner à son sort. Mais l’un d’eux a insisté : « S’il s’en sort, il ira nous dénoncer. » Ce raisonnement glaçant a scellé le destin de Mathias. Il a été étranglé à l’aide d’une corde, puis son corps a été abandonné dans le parc de Bouba Djidda.

Une famille sans réponse, un deuil sans corps

Contrairement aux rumeurs selon lesquelles les ravisseurs réclamaient une rançon, la vérité est encore plus cruelle : la famille de Mathias n’a jamais été contactée. Il était déjà mort. Son corps, jeté dans l’immensité du parc, pourrait ne jamais être retrouvé. Les siens redoutent que la faune ait déjà effacé toute trace de son passage. Sa mère, anéantie, exprime un chagrin profond, au point de souhaiter rejoindre son fils dans la mort.

Une tragédie révélatrice du danger quotidien

Ce drame met une fois de plus en lumière l’insécurité croissante dans certaines zones du Cameroun, où enseignants, soignants et citoyens ordinaires risquent leur vie simplement pour travailler ou se déplacer. Le silence des autorités et l’oubli progressif de ces victimes soulèvent de nombreuses questions.

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