Nigéria : Mobilisation Nationale pour la Libération de Nnamdi Kanu

wilfriedfrancky
20 oct.
2 min de lecture

Des manifestations se sont tenues au Nigéria pour exiger la libération de Nnamdi Kanu, le leader du peuple indigène du Biafra (IPOB), un groupe séparatiste militant pour l'indépendance du sud-est du pays. Cette vague de contestation survient quelques jours seulement après le rejet de la dernière demande de libération du détenu.

Contexte Politique et Figures de Soutien

L'appel à manifester a été lancé par le journaliste et activiste Omoyele Sowore. Le mouvement a rapidement rallié le soutien de plusieurs figures publiques, notamment l'ancien candidat à la présidentielle Peter Obi, conférant une dimension nationale à la cause.

Les appels à la libération de Kanu se multiplient dans un contexte de grogne sociale généralisée, alimentée par la hausse des prix des denrées et la fin des subventions sur le carburant.

Intervention Policière à Abuja

Dans la capitale, Abuja, la manifestation a été marquée par une intervention musclée des forces de l'ordre. La police a tiré des gaz lacrymogènes pour disperser la foule rassemblée, soulignant les tensions politiques autour de cette affaire.

Le Long Contentieux Judiciaire de Nnamdi Kanu

Nnamdi Kanu, qui possède également la nationalité britannique, est détenu depuis 2021 et est accusé de « trahison » et de « terrorisme », des charges qu'il nie catégoriquement.

Historique : Arrêté une première fois en 2015, il avait bénéficié d'une libération sous caution en 2017 avant de fuir le pays après une descente militaire à son domicile.
Rebondissements Judiciaires : En 2022, une cour d'appel avait ordonné l'abandon des charges, mais cette décision fut annulée par la Cour suprême l'année suivante, le maintenant en détention.

Un Anniversaire Symbolique

Cette mobilisation intervient à une date hautement symbolique pour l'histoire récente du Nigéria : le cinquième anniversaire de la répression du mouvement #EndSARS à Lagos, un mouvement qui dénonçait les violences policières et la mauvaise gouvernance.