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Expulsés sans explication : 22 Camerounais rapatriés de force depuis le Panama

Retour brutal à Douala pour 22 migrants


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C’est un vol que personne n’attendait avec joie. Vingt-deux Camerounais, expulsés du Panama, ont atterri ce jour à l’aéroport international de Douala. Munis de passeports en règle, ces migrants tentaient de poursuivre leur parcours migratoire vers les États-Unis, dans l’espoir d’une vie meilleure. Mais leur projet a été stoppé net par les autorités panaméennes.


Une opération coordonnée, mais opaque


Selon une correspondance officielle adressée par l’ambassadeur du Cameroun au Panama au ministre des Relations extérieures, les autorités locales camerounaises avaient été prévenues à l’avance. Elles devaient assurer l’accueil de leurs compatriotes et procéder à leur identification à leur arrivée.

Cependant, les circonstances exactes de leur arrestation et de leur détention restent floues. Aucun détail n’a été fourni sur leur traitement avant l’expulsion, suscitant des interrogations sur le respect des droits fondamentaux des migrants concernés.


Le durcissement migratoire en toile de fond


Cette expulsion n’est pas un cas isolé. Elle intervient dans un contexte de durcissement généralisé des politiques migratoires en Amérique centrale. Le Panama, pays clé du corridor migratoire reliant l’Amérique du Sud aux États-Unis, applique désormais des contrôles plus rigoureux sous l’impulsion des autorités américaines.

Washington exerce en effet une pression croissante sur les pays de transit afin de freiner l’arrivée de migrants à ses frontières. Résultat : des arrestations, des détentions précipitées et des expulsions massives deviennent monnaie courante.


Des migrants toujours plus vulnérables


Au-delà des faits, cette situation met en lumière la précarité de milliers de migrants africains qui, à travers la jungle du Darién ou d’autres routes périlleuses, risquent leur vie pour atteindre l’Amérique du Nord. Le rapatriement forcé de ces 22 Camerounais pose une fois de plus la question de la protection des droits humains dans les processus migratoires internationaux.


Face à l’absence de communication claire sur les conditions de détention et d’expulsion, les organisations de défense des migrants appellent à plus de transparence, et à un respect strict des conventions internationales.

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