Echos des marchés en 2025: Les espaces marchands sont inaccessibles pour les ménagères
- Olivier Mbessité
- 10 janv.
- 3 min de lecture

Pour cette nouvelle année, les prix des denrées de première nécessité restent tendus. Les ménages suffoquent sous le poids de l’inflation.
Dès que l’on accoste les femmes de la capitale politique du Cameroun sur la situation du marché, c’est le même refrain : La vie est chère. Que ce soit au marché Acacia (Yaoundé VI), marchés Mokolo et huitième (Yaoundé II) et le marché Mvog-Atangana Mballa (Yaoundé IV), c’est la même météo. L’inflation est d’actualité. Le panier de la ménagère baisse drastiquement. A une semaine de la nouvelle année 2025, les femmes s’indignent de la cherté de certains produits sur les étales. « Certaines denrées alimentaires sont présentes, en revanche ne sont pas à la portée de toutes les bourses. C’est le cas de l’ail ou allium savitum s’élève à 6 000fcfa le Kg, alors que le kg coûtait moins que ça l’année dernière. Les détaillantes ne s’en sortent pas, pour celles qui osent, elles vendent trois à quatre gousses à 100 Fcfa », explique Viviane Tchiaze, ménagère. Elle va plus loin en soulignant que l’ognon aussi a augmenté « l’oignon n’est pas à la portée de tout le monde, un petit est vendu soit à 50 FCFA ou 100 FCFA, le sac d’oignon oscille entre 80 000 FCFA et 86 000 FCFA, la raison mentionnée est le changement climatique, l’absence des pluies dans les régions septentrionales du Cameroun ».
Le riz

Selon les informations officielles, un Camerounais consomme 25 Kg de riz l’an. Toute chose qui laisse penser qu’il est l’un des produits le plus consommé dans les ménages. Nonobstant, ce constat, le riz de bonne qualité n’est pas pour toutes les couches sociales. Le moins bon le kg coûte 500fcfa, le riz de bonne qualité le prix oscille entre 650 FCFA et 700 FCFA, si l’on souhaite manger le riz parfumé il faut dépenser 850 FCFA au marché, dans certaines boutiques le riz « Mémé Cassé c’est 900 FCFA ou 1 000 FCFA. Le sac de 25 Kgs qu’on vendait entre 13 500 FCFA et 14 000FCFA, à l’heure actuelle il coûte 18 500 FCFA. « Il y a une hausse du prix, le sac de 50 kg est à 32 500 FCFA pour les semi-grossistes, ailleurs on le vend à 34 000 FCFA. Pour ce qui est du riz « Oncle Ben », on ne le détaille plus, le 25 KG est à 34 000 FCFA, le riz importé est plus cher au Cameroun », s’indigne une autre ménagère. « Elle se demande avec le salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) qui est de 43 969 FCFA survenu après la hausse du prix du litre du carburant à la pompe en 2024 ,qu’est-ce que l’on bien manger avec un tel revenu, lorsque tout est cher, une famille de cinq personnes va se nourrir comment ? Seule astuce est de manger une fois par jour quand on peut pour survivre », lâche notre interlocutrice, remontée par le climat économique de plus en plus hostile.
Arachides et huile, poissons

Lorsqu’elle arpente les couloirs du marché d’Etoudi (Yaoundé I), le seau d’arachide de 5L coûte 3 000 FCFA, au marché huitième c’est 3000 FCFA ou 3200 FCFA, cela dépend de la qualité. En ce qui concerne l’huile rouge le litre est à 1000 FCFA, l’huile raffinée 1500 FCFA, 1450 FCFA par endroit. Les femmes sont obligées de se procurer l’huile de mauvaise qualité « le vrac », qui coûte 1200 FCFA. Pour finir, le kg du poisson est de 1700 FCFA, 2000 FCFA, 2200 FCFA, c’est fonction du poisson, le poisson est cher, la balance est truquée. « Elle suggère d’acheter son carton de poisson, en détail, les femmes sont beaucoup perdantes », conclut Viviane Tchiaze, femme ménagère à Yaoundé.
Olivier Mbessité
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