Décision Présidentielle : Veto Opposé au Retrait de Baba Danpullo du Capital de la Sodecoton
- wilfriedfrancky
- il y a 2 heures
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Un Coup de Théâtre Institutionnel

Le processus de réorganisation de la Société de Développement du Coton (Sodecoton), pilier stratégique de l'économie du Nord Cameroun, a été brutalement interrompu par une intervention au plus haut niveau de l'État. La Présidence de la République a opposé son veto formel au projet qui visait à faire sortir l'homme d'affaires camerounais Baba Ahmadou Danpullo du capital de l'entreprise.
Cette décision présidentielle, inattendue par certains observateurs, met un terme, du moins temporairement, aux démarches visant à rééquilibrer l'actionnariat de la Sodecoton, dont l'État camerounais est l'actionnaire majoritaire.
Maintien d'un Actionnaire Historique Contesté
Baba Danpullo, l'un des hommes les plus riches du Cameroun, est un actionnaire historique de la Sodecoton via sa société, Société des Colonies (SOCAM). Son maintien au capital était devenu un point de discorde, notamment en raison de tensions récurrentes et de désaccords de gestion avec la direction générale et l'État.
Le projet de retrait, soutenu par certains ministères, visait à simplifier la gouvernance et à faciliter de futures levées de fonds ou l'entrée de nouveaux partenaires stratégiques. La décision de la Présidence de maintenir Danpullo au capital indique que le Chef de l'État privilégie la stabilité institutionnelle et la composition actuelle de l'actionnariat, malgré les frictions internes.
L'Impact sur la Filière Cotonnière
La Sodecoton est la seule entreprise de la filière coton au Cameroun. Elle est responsable de l'achat, de l'égrenage et de la commercialisation de la production nationale, et joue un rôle social crucial auprès de centaines de milliers de cotonculteurs.
La décision présidentielle a des implications majeures pour l'avenir de la filière :
Stabilité Contrainte : Elle garantit le statu quo de l'actionnariat.
Gouvernance : Elle oblige l'État et Baba Danpullo à trouver un terrain d'entente pour la gestion de l'entreprise et la modernisation de l'outil industriel.
Crédibilité : L'entreprise doit rassurer les partenaires financiers sur sa capacité à gérer ses divisions internes et à poursuivre ses plans de développement.










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