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Concessions Foncières à Édéa : Socapalm sous le Feu des Accusations d'Irrégularités, l'entreprise réfute fermement


Concessions Foncières à Édéa : Socapalm sous le Feu des Accusations d'Irrégularités, l'entreprise réfute fermement

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La Société Camerounaise de Palmeraies (Socapalm) est confrontée à une nouvelle controverse concernant la légalité de ses titres fonciers dans la région du Littoral. Une enquête approfondie menée par l'organisation de la société civile Green Development Advocate (GDA) accuse l'agro-industrie d'irrégularités majeures et d'empiètement sur près de 1 000 hectares de terres à Édéa. Socapalm, de son côté, rejette en bloc les conclusions du rapport et assure agir en toute légalité.


Le Rapport GDA Dénonce des Empiètements et des Vices de Procédure


Le rapport de GDA, publié récemment, met en lumière une gestion foncière jugée opaque, réactivant les tensions avec les communautés riveraines. L'enquête se concentre notamment sur les concessions de palmiers à huile à Apouh A Ngog, Koukouhè, Onguè et Déhanè, où les campagnes de renouvellement des plantations (replanting) menées depuis 2023 ont ravivé les conflits.

L'étude pointe plusieurs anomalies :

  • Illégalité d'un Arrêté Préfectoral : L'organisation estime qu'un arrêté préfectoral de mars 2021, attribuant 874 hectares de terres d'Apouh à la Socapalm, est juridiquement nul. Le GDA soutient qu'une telle compétence d'attribution foncière appartient exclusivement au Président de la République. De plus, cet arrêté aurait été pris alors que la concession provisoire était encore en cours de transmission, constituant une illégalité.

  • Écarts et Empiètements : Le rapport avance que la Socapalm aurait exploité 1 024 hectares sur le lieu-dit Koukouhè pour une concession initiale de 800 hectares, soit un empiètement de 224 hectares. Un autre empiètement de 705,37 hectares est également soulevé.

Le GDA affirme que ces pratiques confirment la confiscation des terres ancestrales dénoncée par les communautés.


Socapalm Invoque la Légalité et la Transparence Administrative


Face à la gravité des accusations, la Socapalm a réagi par un communiqué officiel pour "rétablir la vérité des faits". L'entreprise soutient que le rapport du GDA est basé sur des "interprétations erronées" et insiste sur la légalité de son occupation foncière.

L'entreprise avance plusieurs arguments pour se défendre :

  • Légitimité des Titres : La Socapalm réaffirme que "l’ensemble de ses titres ont été délivrés par l’État camerounais", seule autorité compétente en matière foncière.

  • Historique des Terres : Concernant l'empiètement de 707 hectares (surface que l'entreprise évalue à 682 hectares), elle explique que cette surface provient de la SPROA (Société des Palmiers de la Région d'Édéa) et est "intégrée dans un titre foncier de 1929", bien antérieur à la création de la société actuelle. L'entreprise estime qu'il est donc "inexact de parler d’empiètement ou de spoliation".

  • Régularisation en Cours : L'entreprise rappelle qu'elle a initié depuis 2017 une expertise foncière complète avec le Ministère des Domaines, du Cadastre et des Affaires foncières (Mindcaf) et les communautés. Ces travaux auraient abouti à la délivrance de titres fonciers définitifs en mars 2025, ramenant la concession d'Édéa à 1 086 hectares, avec des parcelles retranchées destinées à être restituées à l'État.


Une Contradiction entre Communautés et Administration


Concernant l'arrêté préfectoral de 2021, la Socapalm met en avant le témoignage du préfet de l'époque, qui aurait confirmé que le village d'Apouh "n’existait pas à l’époque de la signature des titres contestés". Selon la société, cela créerait une "contradiction manifeste" entre les revendications des communautés et les faits administratifs établis. L'entreprise compte sur l'arbitrage du Mindcaf pour apporter une "clarification définitive des droits fonciers".


 
 
 

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