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Cameroun : L’État reprend le contrôle d’Eneo, 24 ans après sa privatisation

Une nationalisation stratégique de l’énergie


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Le gouvernement camerounais a officiellement repris 95 % du capital de l’entreprise Énergie du Cameroun (Eneo), marquant un tournant majeur dans la gestion du secteur énergétique national. Ce changement de cap intervient après la cession, par le fonds d’investissement britannique Actis, de sa participation majoritaire de 51 %.

Un rachat à 78 milliards de FCFA

Le rachat, estimé à 78 milliards de francs CFA (environ 119 millions d’euros), fait suite à un accord préliminaire conclu entre les autorités camerounaises et Actis. Les 5 % restants du capital devraient être transférés aux employés d’Eneo à l’issue de l’opération.

24 ans après la privatisation d’AES-Sonel

Ce retour de l’État dans le capital d’Eneo intervient 24 ans après la privatisation d’AES-Sonel, prédécesseur d’Eneo. À l’époque, cette décision visait à attirer des investissements privés pour moderniser les infrastructures, un objectif qui reste encore loin d’être atteint aujourd’hui.

Une entreprise surendettée et confrontée à de lourds défis

La reprise d’Eneo par l’État se heurte à une réalité complexe : un passif de plusieurs centaines de milliards de francs CFA et des infrastructures vieillissantes. Les coupures d’électricité récurrentes, couplées à un réseau de distribution fragile, continuent d’affecter la vie quotidienne des Camerounais.

Un accord sous conditions strictes

David Alderton, directeur de Cameroon Power Holdings (CPH), la branche d’Actis investie dans Eneo, a précisé que la finalisation de l’accord est conditionnée au règlement complet des dettes contractées par Eneo envers Actis. Cela inclut les arriérés liés aux services techniques et au personnel.

Dernier feu vert attendu du président Paul Biya

Bien que l’accord ait été approuvé en principe, il reste suspendu à l’approbation finale du président Paul Biya. Reste à savoir si l’État camerounais saura mobiliser les ressources nécessaires pour moderniser le secteur et combler le déficit énergétique du pays.

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