Augmentation du prix du carburant ou réduction de la subvention ?
- Steve simplice Nouguen
- 4 févr. 2024
- 3 min de lecture

Pas moins de quatre ministres (Luc Magloire Mbarga Atangana du commerce, Gaston Eloundou Essomba du Minee, Grégoire Owona du travail et Jean Ernest Masséna Ngalle Bibehe des transports) réunis autour de la table pour statueravec les syndicats.
Suite à un communiqué du ministre du commerce, une concertation entre les syndicats des transporteurs, les associations s'est tenu dans la salle de conférence de la caisse de stabilisation des prix des hydrocarbures vendredi dernier 2 février 2024. Au sortir de cette réunion de crise, la décision était sans appel, une augmentation à la pompe à hauteur de 15% en valeur relative sur le litre de super (essence) qui passe à 840frs soit 110frs en valeur absolue et de 108frs pour le Gasoil soit 828frs le litre. Du moins le pétrole lampant reste à 350frs le litre et la bouteille du gaz domestique de 12,5 kgs à 6500frs. Cette augmentation est une conséquence directe de la décision annoncée par le chef de l'État dans son discours du 31 décembre 2023, de la baisse de la subvention.
A qui profite cet ajustement du prix à la pompe?

Selon le marché mondial, en Afrique centrale le prix devrait être en moyenne de 12 000frs CFA. Il en ressort que dans la zone CEMAC, tous les pays subventionnent le carburant donc nous pouvons affirmer que cette baisse de la subvention est perçue comme une augmentation c'est-à-dire pour les uns un verre à moitié vide et pour les autres un verre à moitié plein.
Y-a-t-il un gain au profit de l'État avec la diminution de la subvention ?
En réalité, le gain subtile et ne saurait être à la hauteur des prétentions de certains internautes car le Cameroun estime juste l’impôt que devrait lui payer les entreprises pétrolières. Les impôt vont subventionnent augmenter dans les caisses publiques mais pas vraiment assez.
Au finish, qui paiera le lourd tribut ?
Il est vraisemblable de penser que les plus nantis sentirontmoins le choc. En vérité, c'est toujours le bas peuple qui va trimer car l'augmentation de 15% est inversement proportionnelle au 5% accordé aux agents publics qui représentent à peine 5% de la population active n'est que de la poudre aux yeux car le secteur privé ne suit pas. Et si les mesures d'accompagnement ne sont pas effectivement prises c'est encore le pauvre qui subira les contres chocs car l'effet induit est immédiat. Depuis samedi matin 3 février 2024, les prix à la pompe sont applicables et le transport ayant un impact direct sur le secteur économique, le prix des denréesalimentaires se verront augmenter sans préavis quelconque.Une situation atténuée par le gèle du prix du gaz et du pétrole lampant qui laisse croire que la volonté des pouvoirs publics d'atténuer le choc est réelle. Toujours est-il que, les plus pauvres prennent le transport en commun tous les jours et ne bénéficient pas des bons de carburant et autres avantages qui s'y prêtent.
Quelle est la porte de sortie ?
La réduction du train de vie de l'État est le premier gage de volonté politique de faire de notre pays , une société dans laquelle, l'équité et la morale doivent être là chose la mieux partagée.
A quand l'application de l'article 66 sur la déclaration des biens?
La lutte contre les détournements ne doit pas être un slogan creux et vide de sens, car comment comprendre qu'une institution comme la CONAC n'ait que 80 personnes alors que nos frontières sont poreuses et laisse court à tous les trafics au détriment des caisses publiques. Comme il l'a dit lui-même le chef de l’Etat lors de son adresse à la nation, la lutte contre la corruption doit s'intensifier et l'enrichissement illicite sont autant de dérives auxquelles le pays doit faire face.
Clément Noumsi










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