Signature de convention entre le MINPROFF et 12 municipalités
- Clément Noumsi

- 31 déc. 2024
- 3 min de lecture

Donner une existence légale à ces enfants sans actes de naissance !
La salle de conférence de l’immeuble annexe du ministère de la promotion et de la famille a servi de cadre ce lundi 30 décembre 2024, à la signature de la convention de partenariat entre le ministère de la promotion de la femme et de la famille et 12 communes du pays pour un accompagnement dans l’enregistrement des actes de naissances à près de 142 222 enfants dépourvus d’acte d’état-civil.
C’est une manne pour ces tout-petits dans 7 régions concernées (Adamaoua, Centre, Extrême-nord, Nord, Ouest, Sud et Sud-ouest). Il s’agit de 12 communes de Bankim dans le Mayo Banyo, de Bikok dans la Mefou-et-Akono, de Mfou dans la Mefou-et-Afamba, de Lembe-Yezoum dans la Haute Sanaga, d’Eséka dans le Nyo,g-et-kellé, d’Ombessa dans le Mbam-et-Inoubou, de Goulfeydans le Logone-et-Chari, de Mandingring dans le Mayo-Rey, de Bagangté dasn le Ndé, de Bafang dans le Haut-Nkam, de Meyomessi dans le Dja-et-lobo et de Buéa dans le Fako.
Dans son discours de circonstance, Mme le ministre Marie Thérèse Obama épse Abena Ondoa a rappelé que cette activité devenue une tradition depuis 2018 s’inscrit dans le cadre du prolongement des interventions marquant la 12ème édition de la journée internationale des droits de l’enfant commémorée cette année sous le thème « écoutons l’avenir, défendons les droits de l’enfant ». Par la suite, elle a exprimé sa gratitude aux partenaires techniques et financiers dont l’assistance et les concours multiformes accompagnent les actions du gouvernement en faveur du développement holistique de l’enfant au Cameroun.
Le sujet fondamental ici étant d’exister juridiquement comme l’indique l’article 7 de la convention des nations unies qui stipule que : « l’enfant est enregistré dès sa naissance et avec celle-ci, il a le droit d’acquérir une nationalité et dans la mesure du possible de connaitre ses parents et d’être élevé par eux » pas besoin de rappeler l’importance de l’acte d’état-civil, il est le gage d’une identité citoyenne. Selon l’INS, 30 % d’enfants de moins de 5 ans ne sont enregistrés à l’état-civil. Cet appui de 142 220 000frs CFA à 12 communes permettra le financement de 14 222 jugement supplétifs, cette démarche proactive et déterminante de sortir ces enfants de l’anonymat.
Réactions

Marie Thérèse Obama épse Abena Ondoa, MINPROFF
« C’est une continuation d’une activité entreprise depuis 2018 par mon département ministériel pour réduire un bon nombre d’enfants fantômes. Nous avons commencé à travailler directement avec les municipalités réduire le nombre d’enfants sans actes de naissances dans notre pays. Et pour cela, pour le compte de l’exercice 2024, 142 220 000frs CFA a été dédié à cet exercice pour réduire le nombre d’enfants sans existence légale. Nous voulons prier les parents de jouer leur rôle car le délai a été prorogé à 12 mois, les importantes sommes d’argent auraient pu contribuer aux projets de pérennisation des femmes qui constituent un véritable problème dans notre pays »

BARKA MAHAMAT, maire de GOULFEY
« Les difficultés sont multiples dans notre localité pourl’enregistrement des enfants à l’acte d’état-civil dès la naissance. Nous faisons face au problème de l’immensité de la région, les problèmes climatiques, l’insécurité et la forte emprise des traditions sur nos populations. Le plus souvent, cette population donne parfois la préoccupation à la survie. Nous avons plusieurs statuts sur le terrain les populations locales, les déplacés internes, les réfugiés mais nous faisons même les porte-à- porte pour la sensibilisation ».

Moise Sylvain TJOCK, maire d’Eséka
« C’est déjà une grande joie et une satisfaction pour accompagner un travail fait sur le terrain depuis 2020 avec près de 3 000 enfants enregistrés et nous recevons là un appui pour l’enregistrement de 211 enfants. Le plus important est que chaque enfant ait une existence légale ».

Crescence Odette Mballa Menyengue épse Ottou, maire de Bikok
« C’est vraiment une bouffée d’oxygène pour notre localité car nous avions recensé 2 500 enfants et nous venons de recevoir des moyens pour 1 500 d’entre eux. Nous disons merci pour cet accompagnement des pouvoirs publics même s’il y a encore à faire pour ce phénomène d’enfants fantômes, qui n’ont pas une existence légale dans notre pays ».
Propos recueillis par Clément NOUMSI










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