Présidentielle 2025 : L’International Crisis Group appelle à un cessez-le-feu électoral au Cameroun
- wilfriedfrancky
- 27 août
- 2 min de lecture
Un scrutin sous tension

À moins de deux mois de l’élection présidentielle prévue le 12 octobre 2025, l’International Crisis Group (ICG) alerte sur les risques qui pèsent sur la tenue du scrutin au Cameroun. L’ONG rappelle que, comme en 2018, l’insécurité pourrait empêcher de nombreux citoyens d’exercer leur droit de vote, notamment dans les régions anglophones et dans l’Extrême-Nord.
Menaces multiples
Les séparatistes du Nord-Ouest et du Sud-Ouest ont déjà annoncé leur intention de bloquer le processus électoral, ce qui pourrait priver près de 15 % de l’électorat. Parallèlement, dans l’Extrême-Nord, la recrudescence des attaques jihadistes et les inondations liées à la saison des pluies compliquent la mobilisation des électeurs. Ces facteurs s’ajoutent à la situation déjà fragile des centaines de milliers de déplacés internes.
Crédibilité du scrutin en jeu
Selon l’ONG, ces menaces compromettent non seulement la participation mais aussi la légitimité de l’élection. Une présidentielle amputée d’une partie importante de l’électorat pourrait nourrir des tensions ethno-politiques, accentuer le sentiment d’exclusion et ouvrir la voie à des contestations post-électorales.
Les recommandations de l’ICG
Pour limiter les risques, l’ONG préconise des mesures exceptionnelles :
instaurer un cessez-le-feu électoral temporaire avec les groupes séparatistes ;
libérer certains prisonniers politiques anglophones ;
obtenir la suspension des « villes mortes » imposées dans les régions anglophones ;
renforcer la sécurité dans l’Extrême-Nord, notamment par un contrôle accru des frontières.
Une épreuve de vérité pour le Cameroun
Au-delà de la sécurité, l’ICG considère que cette présidentielle est un test décisif pour la stabilité du pays. Sans compromis, le Cameroun risque de voir son scrutin contesté, ternissant son image à l’international et affaiblissant la confiance des citoyens envers les institutions. L’ONG souligne toutefois qu’« il n’est pas trop tard pour agir » afin de prévenir les violences et garantir une élection crédible.










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