Présidentielle 2025 : Fame Ndongo recadre René Sadi et affirme la candidature de Paul Biya

Une guerre de mots au sein du régime

À quelques mois seulement de l’élection présidentielle prévue au Cameroun, l’ambiguïté autour de la candidature de Paul Biya sème la confusion... jusque dans les plus hautes sphères de l’État. Le président, 92 ans, au pouvoir depuis 1982, n’a toujours pas officialisé ses intentions pour un éventuel 8ᵉ mandat. Ce silence crée des tensions visibles au sein même du gouvernement.

René Sadi jette le doute sur la candidature de Biya

Ce matin, sur les ondes de Radio France Internationale (RFI), René Emmanuel Sadi, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, a lancé une déclaration pour le moins inattendue. Interrogé sur la candidature de Paul Biya, il a répondu :

« La candidature de Monsieur Biya est 50/50. En mon sens, il peut l’être ou pas. »Une sortie qui a immédiatement fait l’effet d’une bombe, tant dans l’opinion publique que dans les cercles du pouvoir.

Fame Ndongo monte au créneau pour rétablir la ligne officielle

Quelques heures plus tard, Jacques Fame Ndongo, ministre d’État chargé de l’Enseignement supérieur et secrétaire à la communication du RDPC (parti au pouvoir), a pris la parole pour remettre les pendules à l’heure. Toujours sur RFI, il a fermement contredit René Sadi en affirmant que Paul Biya sera bel et bien candidat à sa propre succession.

Ce recadrage public révèle un malaise profond au sein du régime, où l’absence de communication officielle du président semble provoquer des sorties improvisées et contradictoires.

Un silence présidentiel qui sème le trouble

Alors que ses collaborateurs s’écharpent à travers les médias internationaux, Paul Biya, lui, persiste dans un mutisme stratégique. Son absence de déclaration continue de nourrir les spéculations, aussi bien dans la population que parmi les élites politiques. Une posture calculée ou un désengagement progressif ? Le flou demeure.