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Cosmétiques au romarin

Géopolitique : Simo Djom et Alain Foka font L’Etat de l’Afrique


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L’icône du journalisme africain, et non moins diplômé de relations internationales, signe la préface de la 2ème édition de l’ouvrage qui présente le continent sous un regard africain.


L’ancienne vedette connue pour ses émissions historiques sur RFI est désormais promoteur d’AFO Media, « un média digital panafricain, par des africains & afro-descendants, pour l’Afrique et sa diaspora ». On connaît l’immense carrière de journaliste au timbre particulier et aux positions iconoclastes. Mais on souligne rarement que le journaliste formé à l’École supérieure internationale de journaliste du Cameroun (Esijy), ancêtre de l’Esstic, a par la suite fait ses classes à l’Institut d'études politiques de Paris. C’est certainement à ce dernier titre qu’il a été choisi à la suite du professeur Pondi pour recommander des recherches menées dans un domaine aussi pointu que la géopolitique et les relations internationales.

Le fondateur de Manssah, qui milite pour un discours décomplexé et dénué de condescendance sur l’Afrique, adopte un ton enthousiaste et identifie l’auteur de L’Etat de l’Afrique, Maurice Simo Djom, à « la nouvelle classe de panafricains convaincus de l’aptitude des Africains à relever leurs défis par la réflexion profonde et l’action concrète ».

Alain Foka exprime son admiration devant l’ambition présentée dans l’édition inaugurale, à savoir produire un projet de connaissance sur l’Afrique et le monde par la publication annuelle d’un ouvrage de géopolitique : « La dimension monumentale du projet est inédite. Jamais on n’avait vu une approche aussi ambitieuse pour expliquer l’Afrique de façon aussi méticuleuse et aussi positive. Cela constitue une innovation intellectuelle qui devrait nous rendre fiers. »

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Plus qu’un ouvrage de géopolitique, L’Etat de l’Afrique est une « une sorte d’arbre à palabre où les Africains discuteront de leurs problèmes communs afin d’y trouver les solutions. »

Le préfacier déplore une réception timide inversement proportionnelle à la facture du travail intellectuel fourni. Il déplore le complexe d’infériorité issu de la colonisation et qui accable nos imaginaires. Le préfacier se livre ensuite à un exercice de contrefactuel : « Si L’Etat de l’Afrique, si pleine d’ambition et de personnalité, avait été écrit par M. Dupont, son orientation intellectuelle serait malheureusement en déphasage total avec nos défis de souveraineté, d’unité et de solidarité. Le livre serait au service d’une vision paternaliste, mettant l’accent sur l’instrumentalisation de la démocratie, des droits de l’Homme et de la justice universelle à des fins de servitude et de prédation. Mais cela n’empêcherait pas les Africains de lui dérouler le tapis rouge et d’ériger son navet en dogme inattaquable. Beaucoup se bousculeraient pour louer l’idée, saluer le génie de l’auteur, admirer la densité du travail accompli. Il serait même décoré par certains chefs d’Etat pour services rendus. Des universitaires se disputeraient l’organisation des colloques à ce sujet… »

Publié par les éditions Afrédit, L’Etat de l’Afrique 2025 couvre 367 pages et compte 23 tendances regroupées en 7 dimensions : fait marquant de l’année, Afrique dans le monde, conflits et crises, intégration, imaginaires et identités, démocratie et gouvernance, enfin économie et finance. En plus d’analyser l’actualité, l’auteur opère un effort d’immersion historique pour expliquer le présent, et mener des tentatives de prospective pour orienter l’action.


Le champ couvert ne se limite pas à l'Afrique continentale, mais couvre aussi l'Afrique diasporique. La première édition a théorisé le « châtiment géopolitique » constaté au cours des 220 ans d’atroces souffrances infligées par l’Occident à Haïti. La deuxièmùe édition, elle, met à l’honneur la Nouvelle-Calédonie, en proie à un néocolonialisme à la fois subtil et brutal. Le préfacier note que les combats portés par les nationalistes de la Nouvelle Calédonie ne sont pas différents de ceux portés par l’Alliance des Etats du Sahel.

La préface finit sur un conseil : les analyses exploitent majoritairement les contenus produits par les médias de masse. Ce qui comporte un risque ; les médias écartent certains sujets par indélicatesse ou par facilité. Aller sur le terrain, récolter l’information inédite, qui n’est pas passée par les filtres, permettrait de créer une perspective authentique et sans biais. En plus, cela permettrait de rendre visible tous les pays et toutes les régions du continent et pas uniquement ceux qui font l’objet de l’attention des médias de masse.


La rédaction

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