Fin de la Transition en Guinée ? Le Général Doumbouya Officialise sa Candidature à la Présidentielle

La Colère de l'Opposition et l'Accusation de Confiscation

Cette annonce est déjà en passe de provoquer des vives réactions au sein de la classe politique guinéenne et de la société civile. Les figures de l'opposition et les activistes accusent le régime militaire d'une tentative flagrante de "confisquer le pouvoir" et de transformer la transition en une simple formalité pour légitimer la mainmise de l'armée sur le pays.

Ces critiques portent sur la nature même du processus censé préparer la Guinée à une démocratie restaurée, craignant que la présence du chef de la junte en tant que candidat ne nuise à l'équité, à la transparence et à l'inclusivité du scrutin.

L'Échéance Électorale et le Défi à la Communauté Internationale

La candidature du Général Doumbouya intervient alors que le calendrier politique a été révisé. L'élection présidentielle est désormais prévue pour octobre 2025, repoussant l'échéance initialement fixée. Cette prolongation de la transition, initialement prévue pour s'achever dès décembre 2024, et la candidature du leader du coup d'État, constituent un défi direct à l'endroit de la communauté internationale.

L'annonce est susceptible de tendre davantage les relations déjà complexes avec des organisations régionales comme la CEDEAO (Communauté Économique des États de l'Afrique de l'Ouest), qui a constamment plaidé pour un retour rapide, inconditionnel et non biaisé à l'ordre constitutionnel civil en Guinée.