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Cameroun : Paul Biya injecte du sang neuf à la Conac

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 Le 19 mai 2025, le président Paul Biya a signé un décret nommant de nouveaux membres au Comité de Coordination de la Commission Nationale Anti-Corruption (Conac), marquant une étape supplémentaire dans la lutte contre la corruption au Cameroun.

 

Cette décision intervient dans un contexte où la Conac, créée en 2006, continue de faire face à des défis majeurs malgré des efforts notables. Le Président nomme, pour un mandat de 3 ans renouvelable une seule fois, les personnes suivantes en tant que membres du Comité de Coordination de la Conac : Boulou Mireille, Mairama Ibrahima, Aboubakar Dewa,Achaleke Christian Leke, Adjabe Aristophane, Mani KoumdaMartial et Ntouba Njombe Leonel.

 

La Conac a pour mandat de prévenir et de combattre la corruption à travers des actions de sensibilisation, d’investigation et de recommandation. Elle reçoit des dénonciations, mène des enquêtes et transmet ses conclusions aux autorités compétentes pour d’éventuelles poursuites.

 

En 2024, la Conac a traité 2 353 dossiers sur les 2 542 reçus, soit un taux de traitement de 92,5 %. Ces efforts ont conduit à 60 actions par voie d’intervention rapide, avec 14 procédures judiciaires initiées, dont 5 ont abouti à des condamnations pour corruption active et détournement de biens publics. 

 

Par ailleurs, des initiatives telles que les «Cliniques Anti-Corruption» ont été organisées à Ebolowa et Garoua, permettant de recueillir 97 dénonciations et de remettre 11 personnes aux autorités judiciaires. 

 

Malgré ces avancées, cette commission fait face à des critiques concernant son efficacité. En 2023, le préjudice financier lié à la corruption a atteint 114 milliards de FCFA, une augmentation significative par rapport aux années précédentes. 

 

Le président de la Conac, Dieudonné Massi Gams, a souligné l’absence d’un cadre juridique renforcé, notamment une loi anti-corruption, qui limiterait les pouvoirs de l’institution. Il a également pointé du doigt le budget annuel insuffisant de moins de 2 milliards de FCFA, entravant les capacités opérationnelles de la commission. 

 

La nomination de nouveaux membres au Comité de Coordination de cet organe pourrait insuffler une nouvelle dynamique à l’institution. Cependant, pour que la Conacpuisse remplir pleinement sa mission, il est impératif de renforcer son cadre juridique, d’augmenter son budget et de lui accorder une plus grande autonomie. La lutte contre la corruption au Cameroun reste un chantier en cours, nécessitant une volonté politique forte et une mobilisation de tous les acteurs de la société.

 

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Guy Etom

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