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Cosmétiques au romarin

Livre : foire aux savoirs à Yaoundé

Le Salon international de l’industrie du livre inscrit la lecture au cœur du développement de l’Afrique.

Le Salon international de l’industrie du livre de Yaoundé (Siily), acte 3, se tient du 12 au 15 mars prochain au Musée national de Yaoundé. Plusieurs pays d’Afrique et d’Europe, à l’instar de la Cote d’Ivoire, du Gabon, de laFrance et de la Turquie prennent part aux activités professionnelles liées à l’industrie du livre. Il s’agit des libraires, des maisons d’édition, des bibliothécaires, de la société des droits d’auteur et bien d’autres. L’objectif est de susciter la passion pour la lecture du livre bousculé par le digital et l’intelligence artificielle (IA).

A l’observation, le livre est un catalyseur de développement de l’Afrique. L’évènement a pour thème : « Le livre, pilier du développement ». Selon le directeur du Siily,Matchadje Yogolipaka, le choix du thème n’apas été fait ex-nihilo. Le livre est au début et à la fin de la formation intégrale de l’homme. Pour réussir dans toute activité, il faut lire et bien lire. « C’est pourquoi nous pensons que le livre est un outil de développement. Sans le livre, on ne peut rien faire, il permet à toutes les générations d’apprendre des valeurs pour la cohésion sociale », explique le directeur du Siily, par ailleurs président de l’Association des promoteurs de l’industrie du livre (Apil). Dans la même veine, le Pr Jean-Emmanuel Pondi, politologue, ajoute : « le livre est d’abord l’outil par excellence de transmission du savoir. » Pour lui, le livre s’adapte àd’autres formes artistiques tels le théâtre et le cinéma.


Pragmatisme

Pour plus de pragmatisme les fondateurs de l’Académie des professionnels de langues et cultures (Aprolac), pensent aussi que le développement du Cameroun passe par la maîtrise des langues locales. Leur mission est de mettre à la disposition des enseignants et des apprenants des manuels scolaires afin de résorber l’absence de livres nécessaires pour apprendre les langues locales, souligne Imele Tsafack, présidente d’Aprolac.

Pour ce faire, l’Académie met à leur disposition des manuels scolaires de qualité dans les différentes classes au secondaire, pour que la diffusion de nos langues, de nos savoir-faire et savoirs-savants soit facilitée. « A partir de cet encrage, la diffusion du savoir, des enseignements sera plus aisée contrairement aux langues étrangères. Pour l’heure, l’Aprolac dispose des manuels scolaires écrits sur plus de 30 langues locales à l’instar du duala, du ghomala, du bulu, du yemba, de l’éwondo, fait savoir Moïse Feudjo, membre de Aprolac. Pour le développement de ce secteur d’activités, les responsables appellent au soutien des pouvoirs publics afin que ces publications soient inscrites dans la liste des manuels scolaires.

Le directeur du Siily pense que, de manière globale, l’industrie locale du livre peut « bien se porter si chaque acteur de la chaine joue pleinement son rôle, si tous les acteurs travaillent, acceptent de parler d’une même voix. » Ainsi, croit Matchadje Yogolipaka, les pouvoirs publics comprendront la nécessité de démocratiser le livre qui participe à l’éducation intégrale de l’homme.


Olivier Mbessité

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