Cameroun : les 150 mesures miracles d’Olivier Bilé

Dans son ouvrage intitulé « Le Miracle Camerounais. Croissance et expansion rapides post-renouveau : défis et méthodes », l’homme politique propose de se défaire du F.Cfa au profit d’une monnaie locale.

La salle de convivialité du Musée national de Yaoundé était archi-comble d’invités, étudiants et professionnels des médias le 27 mai 2025. C’était à l’occasion de la dédicace de l’ouvrage du Pr Olivier Bilé, « Le Miracle Camerounais. Croissance et expansion rapidespost- renouveau : défis et méthodes ». L’enseignant à l’Ecole supérieure des sciences et techniques de l’information et de la communication (Esstic) et président du parti de l’Union pour la fraternité, balise le cheminde l’émergence du Cameroun de demain.

Après autopsie synoptique faite, il en ressort que le pays est un corps malade, un pays en agonie et sclérosé dans tous les secteurs d’activités. L’ouvrage de 155 pages, articulé en trois parties, paru aux éditions Eclosions, est une ordonnance qui repose sur les « 150 mesures pour le miracle », dans l’optique de relever le pays et le remettre sur les rails du développement comme les dragons d’Asie de l’Est : Chine, Corée du Sud, Singapour.

« Le présent livre-programme illustré est la vision intellectuelle, scientifique et politique de son auteur pour le Cameroun de demain. Il est l’expression de son ancrage idéologique foiiste et souverainiste au principe de son investissement constant, total et fidèle en faveur de l’émancipation spirituelle, politique, monétaire, économique, technologique,industrielle et culturelle du Cameroun et de l’Afrique », écrit l’auteur sur la quatrième de couverture. « L’auteur-candidat affirme, sansla moindre hésitation, que le miracle camerounais n’est pas seulement possible. Il est en marche », renchérit-t-il.

Les accords léonins

Pour plus de praxis fait de lueur, l’homme politique pense que l’on ne peut parler de développement économique si le Cameroun reste enchainé au franc des colonies françaises d’Afrique (F.Cfa). « On ne peut pas produire dans un environnement qui est monétairementcontraint. C’est pourquoi dans l’ouvrage, je propose à nos concitoyens le rêve de la libération monétaire. Car sur le plan monétaire, le F.Cfa est une monnaie appauvrissante, c’est une monnaie qui produit une pseudo-stabilité, une stabilité de façade,qui laisse croire aux Africains d’avoir une économie stable, mais en réalité il s’agit d’une stabilité dans « la rareté », on n’a pas une économie qui peut être poussée vers l’accroissement de financement monétaire », peste Olivier Bilé.

Pour ce faire, il se projette après le Renouveau. « Lorsque nous serons en situationdemain, nous allons mettre en place le Camair, comme étant une monnaie camerounaise en attendant la monnaie unique africaine. Il nous faut une monnaie locale, elle va permettre de pouvoir bénéficier de la sollicitude du système bancaire, de l’accompagnement du système monétaire qui permet la création des richesses.Il n’y a pas de création de richesse dans un univers où il n’y pas de leviers », explique l’homme politique, candidat à l’élection présidentielle d’octobre 2025. « Notre économie est anémiée, or l’argent est pour l’économie ce que le sang est pour l’organisme humain. Si nous avons un système économique où l’argent ne circule pas, c’est un problème conséquent », fumine t-il.

Pour que le Cameroun de demain s’émancipe sur le plan monétaire, et dans tous les autres aspects économiques, il devra rompre avec les « accords léonins », qui déséquilibrent son tissu économique pour plus de souveraineté. Après l’intervention d’Olivier Bilé, l’on comprend qu’il présentait au public sonprojet politique très ambitieux. Cependant, il pense que le Cameroun peut opérer ses mutations, à condition qu’au sein de sa population faite des jeunes, qu’il y ait « une révolution mentalitaire ».

Olivier Mbessité