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Cosmétiques au romarin

Cameroun-France : 1945-1971 un pan de l'histoire dévoilé !

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Un devoir de mémoire ou une volonté manifeste d’ignorer l’entre deux guerres


C'est tout le sens a donné à la remise symbolique le 21 janvier dernier à l’Élysée par Samuel Mvondo Ayolo directeur du cabinet civil de la république du Cameroun en présence du président Français Emmanuel Macron d'un ouvrage de mille pages sur les mouvements indépendantistes au Cameroun.  Le titre a lui seul est assez significatif : « la France au Cameroun 1945-1971 : rapport de la commission recherche sur le rôle de l'engagement de la France dans la lutte contre les mouvements indépendantistes et d'opposition au Cameroun de 1945 à 1971 ».


Pourquoi se limiter seulement à l’après 2ème guerre ? Pourtant nous savons tous qu’entre les deux guerres, elle (la France) était déjà présente au Cameroun de 1919 à 1945 avec un mandat de la SDN devancière de l’ONU actuelle qu’elle n’a pas respectée.


Même si cette parution est annoncée pour le 30 janvier prochain, cela signifie également que les conclusions ne sont pas encore publiques pour avoir la primeur et la teneur. Au regard des sujets évoqués, de la sensibilité certains s'amusent à dire que les angles seront arrondi pourtant seulement deux  territoires ont connu pareille dénouement en Afrique, il s'agit de l'Algérie avec sa guerre d'indépendance et le Cameroun. Il s'agit d'un processus de longue haleine, la commission a été constitué en 2023 après la volonté affichée des deux chefs d'États Français et Camerounais lors de sa visite officielle au Cameroun en juillet 2022  une commission constituée de 14 personnes (7 camerounais et 7 français) multidisciplinaires constituée d'historiens, de sociologues et experts tous soucieux de faire la lumière sur les évènements passées.

Cette commission était codirigé par l'artiste camerounais BlickBassy et l'historienne française Karine Ramond qui a eu à modérer et effectuer plusieurs descentes sur le terrain au Cameroun et en France. Interviewant les acteurs et consultant les archives, consultant les essais, exhumant les archives dans le soucis de clarifier les évènements complexes, chargés de douleurs lors de la décolonisation de notre pays. Un choix pragmatique et audacieux des parties prenantes (camerounaise et française) sans complexe indiquant clairement la volonté des deux parties à faire face à leur passé commun et par ricochet la volonté de construire un avenir fondé sur « la vérité » et la réconciliation des cœurs.

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Après l'Elysée, le document sera remis à Yaoundé à la partie camerounaise le 28 janvier prochain. Un travail de fourmi qui est très attendu avec la plus grande impatience par les historiens, les politiciens, la société civile des deux pays, les familles. Ces enquêtes nous permettront de comprendre sans doute les évènements passés et de saisir leur impact sur la société actuelle. Même s'il faut se féliciter de cette évolution, il faut déjà l’admettre la France a exercé un pouvoir sans partage durant 52 ans 1919-1945 puis 1945-1971 année officielle de la fin la lutte des indépendances avec la fusillade du dernier rempart Ernest Ouandié à Bafoussam, ce document avant de savoir s'il faudra le ranger dans les mémoires de l'oubli ou alors au panthéon de nos bibliothèques.

C'est le résultat concret de la visite du président français Emmanuel Macron en 2022, un devoir de mémoire donc s'acquitte partiellement le Cameroun et la France, sera-t-elle capable de faire son mea culpa ?

Il revient aux historiens du présent de dire l'histoire, rien que l'histoire et toute l'histoire. 

 

Clément Noumsi

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