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Cosmétiques au romarin

CAMEROUN : Fame Ndongo s’oppose frontalement aux voix dissidentes du Sud

Un appel à l’alternance qui fait trembler les certitudes

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Huit figures intellectuelles et politiques originaires du Sud du Cameroun ont lancé une lettre ouverte audacieuse, appelant à une transition politique après plus de quatre décennies de règne de Paul Biya. Un message clair, mais risqué : il provoque une onde de choc jusque dans les cercles du pouvoir.

Fame Ndongo monte au créneau : "Une tentative de parricide politique"

Le ministre d’État, Jacques Fame Ndongo, figure influente du régime et lui-même originaire du Sud, n’a pas tardé à réagir avec une rare virulence. Pour lui, cet appel n’est rien de moins qu’un "parricide politique". Il s’interroge avec ironie : "Veut-on changer l’homme par qui le changement est venu ?", défendant ardemment Paul Biya, présenté comme le moteur des avancées nationales.

43 ans de règne sous le prisme des réalisations

Dans sa réponse, Fame Ndongo dresse un bilan élogieux des 43 ans de gouvernance Biya : infrastructures modernes, stabilité sécuritaire, développement économique. Pour lui, remettre en question cette légitimité, c’est faire fi des fondations posées pour l’avenir du pays.

Un appel au sursaut démocratique ou une trahison familiale ?

De leur côté, les auteurs de la lettre – parmi eux le Pr Jean Calvin Aba’a Oyono, le Dr Apollinaire Legrand Oko et Joanne Christelle Mendomo – se défendent d’agir par ambition personnelle. Ils affirment vouloir briser le silence complice face aux "mensonges", et agissent, selon eux, dans l’intérêt du Sud et de la nation toute entière. Leur plaidoyer : un sursaut démocratique pour éviter l’enlisement politique.

Le Sud Cameroun face à une fracture identitaire et politique

Ce duel à distance révèle un malaise plus profond. D’un côté, ceux qui prônent la fidélité au chef de l’État comme gage de stabilité. De l’autre, ceux qui estiment que l’heure du renouveau démocratique a sonné. Ce clivage met en lumière une tension identitaire, régionale et politique, et pose une question essentielle : comment concilier héritage historique et aspirations nouvelles ?

Le Cameroun à la croisée des chemins

Ce bras de fer verbal dépasse les frontières du Sud : il reflète les interrogations nationales sur l’avenir du Cameroun, la représentativité régionale, et les mécanismes de transition démocratique. La réponse de Fame Ndongo, tout comme la lettre ouverte, marque le début d’un débat que le pouvoir en place ne pourra plus ignorer.

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