Attaque au Tchad : La situation est sous contrôle

Mahamat Idriss Deby, président du TCHAD

Le 8 janvier dernier la présidence de la République de N’Djamena (Tchad) a été prise d’assaut par les jeunes drogués, et alcoolisés. Une tentative de de coup d’état déjouée par la garde présidentielle.

Le président de la République du Tchad Mahamat Idriss Deby a échappé à un coup d’état le 8 janvier 2024. D’ailleurs il affirme sur sa page Facebook que : « Les assaillants de cette vaine tentative  visaient à  me vitrifier, mais ils ont été vitrifiés par la vaillance, la  vigilance et le courage de la garde présidentielle  ». En effet, des échanges de tirs entre les 24 membres armés et la garde présidentielle ont fait 20 morts, 18 morts du côté des assaillants et deux militaires tués. Au lendemain de l’incident « la situation est totalement maitrisée, toute tentative de déstabilisation a été éradiquée », a déclaré Abderaman koulamallah, porte-parole du gouvernement tchadien et ministre des Affaires étrangères. Invité sur France 24, le porte-parole du gouvernement tchadien exclut « formellement une attaque de Boko Haram, et pointe du doigt une bande de jeunes complètement drogués et complètement alcoolisés ».

A la vérité l’on ne sait pas l’identité des individus armés d’arme blanche et de gourdin. Selon Eric Topoma, journaliste spécialiste du Tchad, sur TV5 monde  souligne qu’une enquête est ouverte. « On attend ce que la justice dira, puisque le procureur a été saisi, on saura plus sur l’identité de ces hommes civils qui ont eu le courage et l’audace d’attaquer le Palais présidentiel ».

Pour plus de lumière, loin d’une déstabilisation comme l’a fait savoir le porte-parole du gouvernent, il s’agit des individus venus du Sud du Tchad, ce qui vient relancer « la problématique d’une stigmatisation d’une catégorie des Tchadiens, il y a eu beaucoup de défaillances sur  la communication gouvernementale, le ministre des affaires étrangères a changé de discours,on attend la suite de l’affaire du parquet tchadien », précise-t-il. In fine  l’attaque Palais présidentiel du Tchad intervient apres la rupture des accords de défense avec la France. Selon les premières   analyses, la France serait derrière ces agitations. « C’est la conséquence logique de la décision du Marechal Mahamat Idriss Deby de rompre les accords militaires avec la France.

D’ailleurs lui-même l’a dit quelques jours, il s’attend à des représailles, mais il faudrait avoir raison gardée en attendant l’issue de l’enquête », rassure Eric Topoma, pondéré dans ses dires. Pour éviter toute démesure, il reste fidèle aux institutions du pays, qu'il pense qu’elles feront leur travail pour établir l'origine, les identités des assaillants et leurs motivations.

Rappel

Armée Tchadienne

Il faut préciser que le Tchad, pays frontalier au Cameroun en Afrique centrale, subit depuis son indépendance de la France en 1960, son histoire est pavée «des coups d’Etat et d’offensives rebelles », révèle le quotidien Le Monde.

En 2022, dans un communiqué le gouvernement du Tchad affirmait avoir déjoué  «une tentative de déstabilisation » visant à porter atteinte à l’ordre « constitutionnel et aux institutions de la République. ( …) Les services de sécurité avaient procédé à leur interpellation à partir du 8 decembre 2022 ».

Olivier Mbessité