Violences basées sur le genre (VBG) : lancement officiel des seize (16) jours d’activisme !

Mme le ministre de la promotion de la femme et de la famille, Marie Thérèse Obama épse Abena Ondoa a présidé le lundi 25 novembre dernier la cérémonie de lancement des activités y relatives en présence de nombreux partenaires et institutions.

Placée sous le thème « Riposter et reconstruire après les violences » ensemble disons NON aux violences faites aux femmes, véritables obstacles au développement humain, cette campagne de sensibilisation sur les VBG est une occasion annuelle de faire le point sur les avancées mais aussi de mener des plaidoyers en faveur de la jeune fille et de la femme.

Cette initiative qui en est à sa 18ème édition, montre que le fléau est loin d’être un épi phénomène. Mme le ministre de la promotion de la femme et de la famille, le Pr Marie Thérèse Obama épse Abena Ondoa dans son discours de circonstance a remercié les partenaires pour l’accompagnement dont bénéficie le gouvernement à travers l’agence du système des nations unies et les partenariats bilatéraux. Une présentation des actions menées par le gouvernement en faveur de la riposte et la reconstruction des survivantes a été faite par le MINPROFF. Une sensibilisation sur les féminicides par PROSCIG- GIZ a été faite de même qu’une présentation du tableau des féminicides en 2024 dans notre pays Clarence YONGO directeur  de publication de Griot TV.

Le fait marquant de cette cérémonie de lancement des seize (16) jours a été « l’interpellation » du public par le Pr Jean Emmanuel PONDI recteur de ICT University à travers sa présentation sur la masculinité positive qui a rappelé à l’assistance nos valeurs ancestrales et la place de la femme dans la société africaine veille de quatre siècles d’histoire. Le concept du couple qui est une affaire de deux familles et non de deux individus. Il a été accompagné dans cet exercice par Léon ENAMA président de l’ONG CAM-CRIN qui a souligné l’importance de l’engagement des hommes et des garçons à la lutte contre les violences faites aux filles (filles).

C’est par une séance d’inscriptions des messages sur la « main » symbole du STOP pour marquer son engagementpour l’arrêt des violences basées sur le genre (VBG) que Mme le ministre a mis fin à cette cérémonie de lancement de la campagne 2024 des seize (16) jours de sensibilisation et d’activisme au Cameroun à l’esplanade arrière du conseil régional du Centre.

Clarence Yongo, DP de Griot TV

« Les raisons des féminicides sont diverses, vous avez le cas de complexe de supériorité, souvent les cas du aux situations économiques. Ainsi, le premier cas enregistré en 2024 est celui d’une dame qui après avoir bénéficiée de sa tontine, et a ouvert son petit commerce en son nom mais son compagnon voulait que cela soit plutôt le sien qui y figure sur les papiers. C’est ainsi qu’une bagarre a éclaté et elle est décédée. Donc vous comprenez que les situations de violences ne sont pas les mêmes, chaque cas a une typologie différente. Il y a de quoi s’inquiéter cas si on fait un recensement minutieux, on sera surpris parce que ce sont des cas que je vis au quotidien. Quand vous avez devant vous une femme qui vous raconte ce qu’elle subit dans sa belle-famille de la part de sa belle-mère, parfois des belles-sœurs ou encore du conjoint ce n’est pas gai. 66 cas en 2023, 67 cas en 2024, ces chiffres à mon avis sont encore à améliorer si on fait une bonne veille. Pour inverser la donne, nous devons commencer par la sensibilisation, la reconstruction car tout le monde a l’impression que si une femme a « fauté », on doit la battre et cela même dans les lieux de captivité (privation de liberté), le plus important c’est qu’il faut qu’on prenne les taureaux par les cornes car c’est un travail de synergie que ce soit les autorités traditionnelles, judiciaires ou religieuses, chacun doit mettre la main à la pâte, que le message passe pour qu’il ait changement de paradigme ».

Clément Noumsi