Séisme dans le Football Camerounais : Création d'une Fecafoot Parallèle par les Opposants de Samuel Eto'o

Une Scission Sans Précédent et un Défi à l'Autorité Fédérale

Le football camerounais est plongé dans une nouvelle crise institutionnelle, sans doute la plus grave de ces dernières années. Les opposants farouches au président de la Fédération Camerounaise de Football (Fecafoot), Samuel Eto'o, ont franchi une étape radicale en annonçant la création d'une structure parallèle : une "nouvelle Fecafoot".

Cette initiative, menée par les figures de proue de la contestation – notamment Guibai Gatama et Njalla Quan Junior – représente un défi direct et ouvert à l'autorité de Samuel Eto'o et de l'organe qu'il dirige. Elle concrétise la profonde fracture qui déchire le sommet de la pyramide du football national.

Les Chefs de File de la Frange Dissidente

L'opération est orchestrée par deux personnalités influentes et médiatisées du milieu sportif et de la société civile camerounaise :

• Guibai Gatama : Journaliste et homme de média influent, connu pour ses positions critiques à l'égard de la gestion actuelle de la Fecafoot.

• Njalla Quan Junior : Ancien vice-président de la Fecafoot et candidat malheureux à la présidence, il est l'une des figures historiques de l'opposition à Eto'o.

Leur objectif, en créant cette structure, est de contester la légitimité de l'équipe dirigeante actuelle, de rassembler l'ensemble des acteurs mécontents et de proposer une alternative de gouvernance pour le football camerounais.

Les Conséquences d'une Institution Bicephale

Cette manœuvre de scission pourrait entraîner des conséquences dévastatrices pour le football camerounais. L'existence de deux entités rivales revendiquant la tutelle du football national pose un grave problème de reconnaissance pour la FIFA (Fédération Internationale de Football Association) et la CAF (Confédération Africaine de Football).

Les statuts de ces instances internationales sont clairs : elles ne reconnaissent qu'une seule fédération légitime par pays. En cas de bicephalisme, le Cameroun s'expose à un risque sérieux de suspension de toutes ses équipes nationales et de ses clubs des compétitions internationales, y compris la Coupe d'Afrique des Nations et la Coupe du Monde.