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Salaires impayés dans le football camerounais : une crise qui dure et qui inquiète

La réalité alarmante des salaires dans les championnats camerounais


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Les données récentes du SYNAFOC, le Syndicat National des Footballeurs Camerounais, dressent un tableau sombre de la situation financière des joueurs évoluant dans les principaux championnats du pays : Guinness Super League, MTN Elite One et MTN Elite Two. Les mois de mars et avril 2025 ont été révélateurs d’une grande précarité persistante.

Ledit rapport du SYNAFOC en fait évocation :

Un baromètre des salaires inquiétant

En MTN Elite One, le taux moyen de paiement des salaires au mois de mars s’est effondré à 18%, soit une baisse de 7 points par rapport à février. Ce chiffre est resté inchangé en avril.Depuis le début de la saison, la moyenne globale s’élève à 23%, avec une tendance baissière inquiétante.

En MTN Elite Two, la situation est encore plus critique :

  • 0% en mars (en baisse de 11 points par rapport à février),

  • Une remontée artificielle à 11% en avril, mais le taux moyen reste faible à 12% depuis le début de saison.

Guinness Super League : une incompréhensible déception

Malgré le soutien affiché du sponsor Guinness, la situation dans la Guinness Super League reste choquante.

  • En mars, après une sortie médiatique du SYNAFOC, le taux de paiement a atteint 100%,

  • Mais dès avril, le système a replongé dans ses travers, portant le taux moyen à seulement 40%.

Et pourtant, Guinness verse intégralement les fonds à la Ligue de Football Féminin, censée payer les joueuses directement. Les retards seraient dus à des "arrangements informels" et des pratiques douteuses, selon certaines sources internes.

Des primes qui sauvent temporairement les joueurs

En dehors des salaires, les primes constituent la seule source de revenu régulière pour de nombreux joueurs. Voici un aperçu des taux de paiement :

Primes de signature

  • Guinness Super League : 25%

  • Elite One : 45%

  • Elite Two : 5%

Primes de match (mars-avril)

  • Guinness Super League : 68%

  • Elite One : 40%

  • Elite Two : 40%

Primes d'entraînement

  • Guinness Super League : 100%

  • Elite One : 99%

  • Elite Two : 100%

Une professionnalisation illusoire ?

Le paradoxe est flagrant : bien que qualifiés de "professionnels", les joueurs de football camerounais vivent sans salaire stable, et dépendent principalement des primes. Un système précaire, fragile, et profondément injuste.

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