Que faut-il pour instaurer le vivre ensemble au sein de la Cemac?
- Bertin Bidja

- 11 juin
- 3 min de lecture

« Il faut promouvoir le vivre ensemble au sein de la Cemacet communiquer sur les avancées qui sont faits »
Il faut encourager ce qui se fait déjà. Il faut encourager les pôles de bonne cohésion. Je suis au Congo Brazzaville, ici c’est plutôt fluide, nous ne rencontrons pas les difficultés de circulation.
Nous qui sommes à la capitale à Brazzaville, on ne ressent pas une gêne à vivre ensemble, non ! Pour moi par exemple qui suis camerounais, je suis directeur des programmes et de la production d’une radio locale. La main d’œuvre camerounaise est bien prisée ici, il y’a une bonne intégration. Les autres pays de la Cemac y vivent aisément. Il y’a les centrafricains ici à Brazzaville qui vivent tranquillement, qui font leurs petits commerces. Et pour la petite histoire, c’est un Tchadien qui détient le plus grand cheptel de bœufs ici au Congo. Ces ressortissants ont de très grands espaces que l’Etat met à leurs dispositions pour qu’ils puissent faire leur élevage. Dans la zone nord du Congo qui est une grande zone d’élevage de bœufs et bien d’autres, est occupée entre autre par les camerounais qui font le suivi de bétails. Il y’a vraiment une très belle intégration régionale au niveau du CongoBrazzaville.
Que faut-il faire pour instaurer le vivre ensemble au sein de la Cemac ? je dirai que, il ne s’agit plus d’instaurer le vivre ensemble au sein de la Cemac, non, il s’agit de promouvoir ce‘’vivre ensemble’’ là au sein de la Cemac. Par ce qu’on ne peut le dire qu’au sein de la Cemac, le vivre ensemble n’existe pas, on ne peut pas avoir raison de le dire.

Par contre, il faut reconnaitre que dans d’autre pays de la Cemac, cet élan d’intégration n’est pas aussi avancé commedans les relations Cameroun - Congo. Les problèmes auxquelsfont face les camerounais par exemple en guinée équatorialeremet en cause cette question de vivre ensemble. Je discutais avec une congolaise dernièrement qui me parlait de son problème qu’elle a connu au Gabon en tant que congolaise, qui n’honore pas le vivre ensemble au sein de la Cemac. C’est vrai que cette volonté d’intégration n’est pas encore totalement effective, cette volonté de vivre ensemble n’est pas totalement effective mais il faut reconnaitre qu’il y’a beaucoup d’efforts qui sont faits, il y’a beaucoup d’avancées et il faut juste promouvoir ces avancées-là, il faut juste communiquer sur ce qui est fait de bien. Aujourd’hui, quelqu’un peut, pour ceux qui sont à Yaoundé, aller à Mvan, prendre un moyen de transport par route, et il se retrouve à Brazzaville sans problème. Il arrive, il s’intègre. Il suffit de respecter la loi comme dans tous les pays du monde où il faut respecter la loi et tu n’es inquiété de rien.

« Il faut promouvoir une éducation à la tolérance et à la diversité dès le plus jeune âge »
À mon avis, instaurer le vivre ensemble au sein de la CEMAC nécessite une approche multidimensionnelle fondée sur l’éducation, la mobilité et l'intégration socio-économique.
D’abord, il faut promouvoir une éducation à la tolérance et à la diversité dès le plus jeune âge. Les peuples de la CEMAC partagent une histoire, une culture et des valeurs communes qu’il faut valoriser pour briser les préjugés et favoriser une conscience régionale.
Ensuite, il est essentiel aussi de faciliter la libre circulation des personnes, des biens et des idées, en supprimant les obstacles administratifs entre les États membres. Cela renforcera les échanges interculturels et la solidarité.
Aussi, l'inclusion socio-économique et l'accès équitable aux opportunités pour tous les citoyens de la région. Cela permettra de réduire les frustrations entre les peuples, qui peuvent nourrir le rejet de l’autre. Il faut que chaque citoyen se sente respecté, se sent écouté et se sent utile pour un bon résultat, quel que soit son pays d’origine au sein de la CEMAC.
Enfin, le vivre ensemble dans la CEMAC passera par une volonté politique ferme, une jeunesse formée à l’unité et des institutions et infrastructures qui incarnent la justice, l’équité et la coopération.
Propos recueillis par Bertin Bidja










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