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Cosmétiques au romarin

Marché   Mokolo de Yaoundé: Le désordre urbain, est  d’actualité, Loin de la défiance avec les pouvoirs publics, les vendeurs à la sauvette font du mini-service.


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Ils réclament l’ouverture d’ un site approprié et plus spacieux pour bien mener leurs activités au quotidien.


Les vendeurs et acteurs du secteur informel n’ont toujours pas   libéré  les emprises de la voie publique au marché de Mokolo (Yaoundé 2). En dépit du communiqué du super maire de la ville Luc Messi Atangana du 10 janvier dernier.  Les sauveteurs jouent au chat et à la souris, ils occupent  la route le 21 janvier 2025. Ils vendent les chaussures, habits, bijoux, et autres, les brouettiers et les calls boxeurs ne sont pas en reste. La circulation des véhicules n’est pas aisée. L’embouteillagedicte sa loi. Pour éviter toute confrontation avec la police municipale appelée trivialement « Awara », chacun expose peu de marchandises, pour ramasser au cas où. A l’observance, l’on s’imagine qu’il s’agit d’une défiance envers l’Etat.

Non !! Loin de là. La raison économique est avancée. « Les vendeurs sont déjà habitués à vendre en bordure de route,pour avoir un peu d’argent pour subvenir aux problèmes de famille. Les clients fidèles y trouvent satisfaction sans trop de pénibilités », lâche Alain Olema, vendeur à la sauvette. Il déclare par la suite que : « Les commerçants ne sont pas têtus, il ne s’agit pas d’un bras de fer avec l’Etat. La vérité est qu’ils n’ont pas où aller.

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On a dit au maire de Yaoundé avoir construit un marché de 1 500 places pour les  sauveteurs. Nous sommes plus. Les autres iront vendre où ? En outre on ne peut pas construire un marché avec des boutiques plus spacieusesaux alentours et on réserve aux sauveteurs des comptoirs de 80 cm. Les clients vont se placer où ? Voilà le problème de fond qui freine l’applicabilité de la décision du super maire de la ville de Yaoundé ». « J’ai Payé  ma place à 60 000 FCFA, y compris tous ceux qu’on a enregistrés.

Je n’y vais pas parce que c’est caché, c’est nouveau, c’est étroit l’on ne peut rien vendre sur ce nouvel espace marchand. On ne peut pas construire un marché, les grossistes et les détaillants au même endroit», ajoute Alain Oléma. C’est le même son de cloche pour Zogo. Les sauveteurs ne sont pas satisfaits. Le siteaménagé pour leur recasement n’est pas à la hauteur de leurs attentes. «Les vendeurs sont certes disposés à regagner le site, mais à observer le nouveau marché, on ne peut rien vendre, déjà l’espace est exigu, on ne peut pas installer toute la marchandise. Les conditions de travail ne sont pas bonnes », laisse entendre l’orateur, visage triste et un peu abattu.

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« Etéta, Ntaba »


Les pouvoirs publics doivent  nous trouver un site un peu plus vaste où chacun tirera profit de son activité. Selon Alain Olema, il y a  des sites à Yaoundé, pour accueillir tous les sauveteurs. Il y a de l’espace à Etéta, à Ntaba et ailleurs. « Puisque c’est le marché de Mokolo que l’on souhaitedécongestionner, qu’on ouvre le site de « Etéta » sous les arbres, « Ntaba », Nkolbisson et ailleurs, on nous demande payer, on va le faire. L’Etat devra ensuite sensibiliser les commerçants, tout le monde va se rendre sur ces sites et les clients vont nous suivre.

Après la phase de sensibilisation, la répression pourra suivre. Nous partageons l’idée de l’Etat de faire de la capitale politique, une ville propre et moderne. En revanche tant qu’on ne nous trouve pas un site plus vaste », suggère-t-il. Un chauffeur de taxi souhaite voir la puissance publique s’appliquer  pour tordre le cou au désordre urbain.«Il  faut la rigueur, il faut appliquer la loi sans complaisance. Dès que l’on va frapper l’un d’entre eux, le reste va se conformer », conclut Peter Benchep, taximan.


Olivier Mbessité

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