Madagascar en crise : l’Union européenne appelle au dialogue après les émeutes meurtrières
- wilfriedfrancky
- 2 oct.
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Une crise politique et sociale qui s’aggrave

Depuis le 25 septembre, Madagascar est secoué par une vague de contestations sans précédent. Le mouvement « Génération Z », initié par de jeunes militants, a mobilisé des milliers de personnes dans la capitale Antananarivo et plusieurs grandes villes. Les manifestants dénoncent la mauvaise gouvernance, les coupures récurrentes d’eau et d’électricité, ainsi qu’une situation sociale jugée intenable.
Face à la montée des tensions, le président Andry Rajoelina a pris la décision de dissoudre son gouvernement, dans l’attente de la nomination d’un nouveau Premier ministre censé apaiser les tensions.
L’appel de la communauté internationale
Dans ce contexte explosif, plusieurs représentations diplomatiques – les ambassades d’Allemagne, de Corée du Sud, de France, du Japon, de Grande-Bretagne, de Suisse et la délégation de l’Union européenne – ont publié un communiqué commun ce jeudi. Elles exhortent les parties prenantes à engager un « dialogue constructif » afin d’éviter une escalade et de rétablir la stabilité sur la Grande Île.
Un mouvement en retrait tactique
Pour la première fois depuis le début des violences, les leaders de « Génération Z » ont annoncé un « retrait stratégique de 24 heures ». Selon eux, cette pause vise à préserver la santé et les forces des manifestants, mais ne signifie pas la fin de leur mobilisation. Le mouvement entend maintenir la pression jusqu’à l’obtention de réformes profondes.
Un lourd bilan humain contesté
Les manifestations ont rapidement dégénéré en émeutes violentes, marquées par des scènes de répression et de pillages. Selon l’ONU, le bilan s’élève à au moins 22 morts et plusieurs centaines de blessés. Le gouvernement malgache conteste toutefois ces chiffres, accusant certains acteurs de grossir le nombre de victimes pour fragiliser le pouvoir.

Une instabilité aux répercussions régionales
La crise actuelle à Madagascar inquiète au-delà de ses frontières. Dans un pays où la pauvreté touche plus des deux tiers de la population, la multiplication des tensions sociales pourrait accentuer l’instabilité politique et affecter les équilibres économiques dans toute la région de l’océan Indien.










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