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Cosmétiques au romarin

Longué Longué déchu : Quand la France Ferme la Porte

Un chanteur devenu symbole... rattrapé par la réalité

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Celui qu’on surnommait jadis « le libérateur du peuple camerounais », l’artiste Longué Longué, vit aujourd’hui ses heures les plus sombres. Célèbre pour ses refrains puissants, ses discours engagés et sa volonté farouche de dénoncer les injustices, l’exilé a vu son rêve français se fracasser sur les murs glacés de la politique migratoire.

Longtemps porté par l’espoir d’une renaissance loin des geôles de son pays natal, il fait désormais face à une impasse administrative : l’OQTF – Obligation de Quitter le Territoire Français – est tombée. L’homme a jusqu’au 31 juillet 2025 pour plier bagage.

De la scène musicale aux arcanes politiques

Comme Lapiro de Mbanga, il avait franchi la ligne entre art et militantisme. Il chantait pour réveiller les consciences, dénonçait un système qu’il jugeait oppressif, s’attirant admiration… et condamnation. Arrêté, torturé, puis relâché, il avait pourtant osé reprendre la parole. Cette fois, c’est la France qui lui tourne le dos.

Un symbole piégé entre deux mondes

D’un côté, le Cameroun, théâtre de ses blessures. De l’autre, la France, patrie des droits de l’homme, devenue pays d’exclusion. Le paradoxe est cruel. Peut-on être un panafricaniste radical tout en cherchant abri chez l’ancien colon ? La question divise.

Ses détracteurs crient à l’arrogance, pointant du doigt son rejet affiché de la misère locale tandis qu’il vivait à Paris. D’autres y voient un naufrage personnel, une tragédie de plus dans l’histoire des exilés.

Un avenir suspendu, entre scène et silence

À 50 ans, Longué Longué erre entre les petites scènes parisiennes et les souvenirs d’un passé glorieux. Il joue encore, parfois, dans les bars du 18ᵉ arrondissement. Mais l’incertitude domine. Sera-t-il expulsé, humilié ? Ou repartira-t-il de lui-même, la tête haute ?

Un artiste face à lui-même

L’homme, brisé mais debout, n’a pas dit son dernier mot. Car un artiste vrai ne se laisse pas enterrer vivant. Il transforme les cendres de l’échec en notes de renaissance. Peut-être est-ce là sa dernière œuvre : se reconstruire, renaître, et chanter encore.

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