Littérature : l’écho de l’encre des Mum, la revue enchantée des auteurs du Noun
- Bertin Bidja

- 20 juin
- 3 min de lecture

La revue littéraire est orientée sur la promotion de la culture Bamoun et sur le grand héritage de la dynastie de Nchare Yen. Elle a été présentée au grand public le 11 juin 2024 à la médiathèque de l’institut français du Cameroun.
Réunis en un collectif des guerriers de la plume, à la cour littéraire du royaume Bamoun, les écrivains de l’association l’encre des Mum enrichissent leur étalage livresque d’une revue dénommée l’écho de l’encre des Mum dont la mission est de mettre en lumière le génie de l’écriture des filles et fils du Noun, promouvoir la culture Bamoun et partager l’héritage laissé par ses pères fondateurs de génération en génération. Une revue semestrielle qui a livré en première parution, 12 pages riches en couleurs et en écritures, avec un dossier de 6 pages, consacré au 17e roi de la dynastie Nchare Yen, le roi Njoya inventeur de l’écriture Bamoun, le shü-mom. Sa disparition compte aujourd’hui 92 ans. Il est considéré par ses héritiers comme étant le tout premier écrivain Bamoun du Cameroun.

Le président Pierre Pochangou du collectif l’encre des Mum scande ainsi sa contribution et son influence dans la littérature Bamoun mis en relief dans la revue écho de l’encre des Mum, « Parce que c'est notre icône et parce que nous, Bamoun, ne pouvions pas faire autrement. À l'intérieur, vous l'irez, il y a le manifeste, c'est-à-dire la raison d'être de l'encre des membres, c'est d'abord de prolonger le travail fait par le Roi Njoya. C'était le premier auteur, vous l'avez entendu aujourd'hui, il a écrit des livres. C'est le premier auteur Bamoun. Nous ne pouvons pas aujourd'hui nous revendiquerd'être des auteurs Bamoun, sans parler de lui en priorité, d'autant plus qu'il a inventé une écriture, ce qui n'est pas donné à tout le monde. Donc, c'était le dossier de notre rédaction. Pour le mois de décembre, puisque nous sommes un semestriel, on aura un tout autre dossier », s’est exprimé le président.

L’écho des Mum est donc cet outil qui propose à son lectorat, découverte, critique et promotion des productions et activitésmise en avant par le collectif encre des mum, pour une meilleure valorisation du statut de l’écrivain. « Aujourd'hui, l'écho de L'encre des Mum vient en force pour donner un nouveau regard sur l'écrivain, le livre, parce que ce sont les parents pauvres de la culture au Cameroun. Aujourd'hui, quand on parle de culture, vous verrez beaucoup plus les cinéastes, les chanteurs, les musiciens, etc. Nous revendiquons désormais en tant que littéraires notre place et pour cela, nous nous donnons les moyens. Nous ne venons pas pour attendre que les autorités quelconques viennent derrière nous, mais nous voulons simplement être nous-mêmes et c'est pourquoi nos présences aux différents événements, que ce soit au Nguonen décembre, que ce soit au Salon international du livre en mars dernier ou cet après-midi, sont des activités que nous menons en autofinance », un leitmotiv décrit avec fierté par Pierre Pochangou au nom de tous les écrivains en particulier ceux originaires du département du Noun.

Le collectif encre des Mum compte dans ses rangs plusieurs membres, chacun auteur d’un ouvrage écrit soit en français soit en anglais voire en langue Bamoun avec des thématiques clés qui vous plongent dans la culture du peuple Bamoun et son histoire. Les livres tels que : l’apogée différentiel ; poure, le mouton noir de njoya ; le nguon expliqué à mon fils…et présent dans le monde ; Ibrahim Mbombo Njoya, le monarque républicain ; sont là, ce qui est proposé entre autre par les écrivains du collectif l’encre des Mum. De la matière à la plus-value de la revue l’écho de l’encre des Mum.

Bertin BIDJA










Commentaires