La Tanzanie sous tension : violences post-électorales et vagues de répression
- wilfriedfrancky
- 31 oct.
- 2 min de lecture
Montée de l'indignation et réponse sécuritaire

Au cœur de la capitale économique tanzanienne, Dar es Salam, la colère gronde. Suite à une journée électorale marquée par la violence, des centaines de jeunes manifestants ont bravé jeudi le vaste dispositif de sécurité et l'état de siège tacite imposé par les autorités. Ces rassemblements spontanés traduisent une profonde indignation face au déroulement du scrutin et aux mesures répressives qui l'ont suivi.
En réponse, l'État a paralysé plusieurs aspects de la vie quotidienne : le blocage d'internet isole le pays de l'extérieur, les établissements scolaires sont fermés et un couvre-feu strict a été décrété dans la capitale, transformant ses rues en terrain d'affrontement et de contrôle.

Un bilan humain et un dispositif controversé
Les affrontements et les violences, survenus après le jour du vote, auraient coûté la vie à une trentaine de personnes. Ce bilan macabre témoigne de l'intensité des heurts et de la détermination des forces en présence.
Les manifestants dénoncent un mécanisme de répression féroce, mis en place non seulement par l'appareil d'État classique, mais aussi par un dispositif de sécurité plus opaque. Ce dernier, piloté par la présidente Samia Suluhu Hassan et renforcé par son propre fils, qui dirigerait une force d'intervention informelle, se serait illustré par des arrestations et des exécutions visant le moindre opposant. La présence policière et militaire est d'ailleurs massive, avec l'installation de multiples postes de contrôle autour des principales agglomérations.
L'enjeu de la réélection

Ces troubles surviennent alors que la cheffe de l'État, Samia Suluhu Hassan, brigue un nouveau mandat. Elle a accédé à la magistrature suprême il y a quatre ans, après le décès de son prédécesseur, John Magufuli, dont elle était la vice-présidente. Son ambition de se faire réélire est désormais mise en parallèle avec le contexte de crise actuelle et la gestion autoritaire des manifestations, soulevant des interrogations quant à la légitimité et à l'équité du processus électoral.










Commentaires