Kenya en feu : 16 morts et plus de 400 blessés dans une révolte nationale étouffée dans le sang
- wilfriedfrancky
- 27 juin
- 2 min de lecture
Un mercredi noir pour le Kenya

Le mercredi 25 juin restera marqué d’une pierre noire dans l’histoire du Kenya. Selon Amnesty International Kenya, au moins 16 personnes ont été tuées et plus de 400 autres blessées, alors que le pays a connu une journée de manifestations d’une intensité rare. Dans 23 des 47 comtés, la population est descendue dans la rue pour contester le pouvoir en place. La répression, elle, a été immédiate et brutale.
Nairobi, au cœur de la tempête
La capitale, Nairobi, a été le théâtre principal de ces affrontements. Des tirs à balles réelles, des gaz lacrymogènes et des canons à eau ont été utilisés contre les manifestants. En réponse, des actes de pillage, des incendies de bâtiments publics et des scènes de chaos ont éclaté dans plusieurs quartiers. Les images rappellent les soulèvements de juin 2024, où le Parlement avait été incendié dans un climat similaire.
Un anniversaire de colère et de sang
Cette nouvelle vague de protestation survient exactement un an après le début d’un vaste mouvement de contestation contre les politiques fiscales du président William Ruto. En 2024, la mobilisation avait fait 39 morts et contraint le gouvernement à faire marche arrière sur certaines mesures. Mais les tensions, elles, n’ont jamais disparu. Au contraire, elles ont mûri dans les frustrations économiques et sociales.
Silence médiatique imposé
Alors que la population réclame plus de justice, le gouvernement semble vouloir étouffer l'information. L’Autorité kényane des communications a interdit les diffusions en direct, accusant les médias d’atteinte à la Constitution. Une décision qui alimente les soupçons : le bilan humain réel pourrait être bien plus lourd que celui officiellement communiqué.
Un régime à la croisée des chemins
Avec une dette publique insoutenable, une jeunesse en colère et une économie à bout de souffle, le Kenya traverse une crise profonde. Le président Ruto est désormais face à un dilemme : choisir le dialogue avec son peuple ou continuer dans la voie de la répression violente. En attendant, les hôpitaux débordent de blessés graves, et le sang continue de couler dans les rues.










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