Insécurité alimentaire: La situation préoccupe les pays de la CEMAC
- Steve simplice Nouguen
- 19 nov. 2023
- 2 min de lecture
Une rencontre de trois jours avec pour effet de formuler des recommandations concrètes pouvant juguler de façon durable les principaux goulots d’étranglement liés à cette problématique vient de se tenir à Yaoundé.

Selon la FAO, plus de 29,1%, soit environ 57 millions de personnes sont en situation d’insécurité alimentaire en Afrique centrale. Ce qui signifie qu’elles n’ont pas suffisamment d’apport calorique pour une santé normale et 37% d’enfants ont un retard de croissance. Ceci, en dépit d’énormes potentialités naturelles, un climat favorable au développement de la l’agriculture, des terres arables et une population jeune, etc. Le constat est donc clair, l’Afrique centrale est confrontée à une série de défis sociaux, politiques, économiques, environnementaux qui ont un impact significatif sur les systèmes alimentaires et la résilience des populations.
Dans le souci entre autres d’améliorer les systèmes alimentaires et les mécanismes de gouvernance censés favoriser le développement durable et le droit à l’alimentation dans la sous-région, le bureau sous régional de l’Organisation des Nations unies pour l’Alimentation et l’Agriculture(FAO) organise depuis 10 ans, des réunions multidisciplinaires. La 16ème du genre qui s’est déroulée à Yaoundé du 14 au 16 novembre dernier, a une fois de plus constitué une nouvelle occasion pour cette plateforme de réunir les acteurs clés, les experts et les praticiens publics et non étatiques, ainsi que les décideurs politiques de la sous-région pour discuter de la situation. Pendant trois jours, ils ont donc discuté des défis et des opportunités liées à la sécurité alimentaire et à la résilience des populations.

Placée sous le thème : « Amélioration des systèmes alimentaires et renforcement de la résilience des populations vulnérables en Afrique centrale », la rencontre présidée par, Gabriel Mbairobé, le ministre camerounais en charge de l’agriculture et du développement rural, a en outre visé à identifier des solutions innovantes. Mais également à formuler des recommandations concrètes pour juguler de façon durable les principaux goulots d’étranglement de la sécurité alimentaire et nutritionnelle en Afrique centrale (pauvreté, la marginalisation sociale, les changements climatiques, le faible engagement des politiques, les insuffisances de la gouvernance, la récession économique globale, etc). « C’est une réunion importante qui permet non seulement de revisiter les engagements des chefs d’Etats de Malabo, de revisiter le plan d’action de la FAO et de revisiter aussi les plans d’actions gouvernementaux qui visent à atteindre les ODD 1 et 2 à savoir, mettre fin à la famine et éradiquer la pauvreté dans nos régions. Dont il s’agit pour les experts de trouver des systèmes de production, des systèmes innovants ou bien des solutions des financements de manière à sortir notre agriculture de la précarité pour en faire un véritable levier de développement, assurer la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations et faire de la sous-région Afrique centrale qui a de très grandes potentialité, un grenier agricole de l’Afrique », a rappelé, Gabriel Mbairobé.
Il ne reste donc plus qu’à espérer que les résolutions et les recommandations formulées par les parties prenantes soient implémentées sur le terrain afin d’impacter positivement la production agricole, la durabilité des systèmes alimentaires et d’assurer une plus grande résistance des populations vulnérables face non seulement aux changements climatiques. Mais également aux catastrophes naturelles et autres crises alimentaires et nutritionnelles.
Julien Efila










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