France-Mali : nouvelle escalade diplomatique autour de la coopération antiterroriste
- wilfriedfrancky
- il y a 5 jours
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Une coopération militaire désormais rompue

Les relations déjà fragiles entre la France et le Mali viennent de franchir un nouveau seuil de tension. Paris a annoncé la suspension de sa coopération militaire et sécuritaire avec Bamako, qui se limitait jusque-là aux échanges de renseignements, après avoir largement été réduite depuis 2022.Cette décision a été motivée par l’arrestation à Bamako d’un agent diplomatique français, un geste considéré par les autorités françaises comme « inacceptable ». Paris exige sa libération immédiate et a réagi en expulsant deux diplomates maliens, leur accordant jusqu’au 20 septembre pour quitter le territoire.
La riposte immédiate du Mali
En guise de contre-attaque, le gouvernement malien a déclaré cinq membres de l’ambassade de France « persona non grata ». Selon Bamako, ces diplomates avaient déjà quitté le pays dimanche dernier. Cette mesure illustre la volonté des autorités de montrer leur fermeté et de signifier qu’aucune pression extérieure ne sera tolérée.
Une relation en dégradation continue depuis 2021
Cette crise s’inscrit dans une longue série de tensions qui opposent les deux pays depuis le coup d’État militaire de 2021 ayant porté le colonel Assimi Goïta au pouvoir.Depuis, Bamako a dénoncé plusieurs accords militaires, exigé le retrait total des troupes françaises du sol malien, et ouvert la porte à de nouveaux partenariats sécuritaires, notamment avec la Russie. La rupture actuelle apparaît donc comme l’aboutissement d’un climat de méfiance généralisée entre les deux capitales.
Un climat de soupçons et d’accusations
Le pouvoir malien dénonce régulièrement des tentatives d’ingérence étrangère dans ses affaires intérieures. Récemment, le gouvernement a affirmé avoir déjoué une tentative de déstabilisation menée par des éléments militaires « marginaux », en laissant entendre – sans le dire explicitement – qu’une influence extérieure aurait pu jouer un rôle.Ces accusations renforcent le fossé entre Bamako et ses anciens partenaires occidentaux, désormais perçus avec suspicion, et marquent un tournant historique dans la politique étrangère du Mali.
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