Fondation Unité Nationale : Relever le défi de la paix

Le Cameroun est désormais à la croisée des chemins. La paix qui hier caractérisait le berceau de nos ancêtres, est de plus en plus menacée de toutes parts. A la furia de la nébuleuse BokoHaram, dans les régions de l’Extrême-Nord et du Nord, s’est ajoutée la guerre dans les régions séparatistes anglophones. Qui plus est, les frontières ne sont plus en sécurité, notamment dans la Région de l’Est. Celle-ci subit les assauts répétés de diverses rebellions qui écument la République Centrafricaine, du Nord au Sud et de l’Est à L’Ouest. Le pays est ainsi parcouru de déplacés internes. Les rebelles centrafricains sillonnent ainsi toute la frontière Est, passant de la Région du Nord, de l’Adamaoua, à celle de l’Est.

Dans un tel contexte, notre pays, naguère terre de refuge et d’hospitalité pour ses propres fils et filles, et pour ceux du continent, a tendance à prendre des libertés d’avec la paix.Une telle situation, a des conséquences incalculables sur l’économie du pays, qui consacre désormais l’essentiel, sinon une bonne partie de ses ressources politiques, économiques,financières et humaines, dans les efforts qui découlent de la prolongation de cette guerre asymétrique. Une guerre où l’ennemi reste et demeure invisible et frappe toujours par surprise. De fait, cette rupture de la paix que vit le Cameroun, de part en part, constitue un vrai défi pour son développement. La conséquence déjà visible est l’accroissement de la pauvreté et des dissensions sociologiques et politiques qui mettent à mal le vivre ensemble.

Sur le plan humain, et ce depuis 2019, la prolongation de ces conflits a fait trop de dégâts. Plusieurs sources parlent de plus de 30 000 morts, rien que dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest.Sans compter les incursions que ces séparatistes, encore appelé Amazoniens, font dans les régions voisines,principalement celles de l’Ouest et du Littoral. Ici aussi, des morts se comptent par centaines.

La société civile s’implique

Pour faire face à une telle situation, la société civile s’organise. Quelques camerounais se sont réunis autour de cet idéal d’unité de leur pays pour tenter de donner le change, en proposant à ses fils et filles, d’inscrire leur avenir au sein d’un Cameroun riche et prospère, parce que rassemblé autour des idéaux de paix et d’unité. La Fondation Unité Nationale est ainsi sortie des fonds baptismaux, suite à la volonté des compatriotes, de faire chorus autour des valeurs essentielles que charrient la paix et à travers elle, les vertus du vivre ensemble, de solidarité, et de fraternité, de même que deconfiance réinstaurée au cœur de tous les fils et filles du Cameroun.

La Fondation Unité Nationale vise ainsi à :

-réunir les Camerounais autour des idéaux communs de paix et d’unité ; 

-fédérer toutes les énergies afin de contribuer à la promotion de la paix au Cameroun tout en consolidant les acquis de celle-ci,

-promouvoir la culture de la paix et du respect des institutions républicaines,

- Lutter contre les discours de haine et d’exclusion.

Pour parvenir à ces fins, la Fondation Unité Nationale met un accent particulier sur le volet culturel, la culture étant considérée comme un ressort susceptible de constituer un liant vers l’unicité des esprits et des cœurs, toutes choses qu’on souhaite voir s’inscrire au sein des populations qui vivent les contraintes identiques à leur développement et à leur épanouissement individuel et collectif.

TKM