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Cosmétiques au romarin

Etat-civil : des imams plus vigilants sur les mariages religieux

Ces leaders de l’islam au Cameroun s’assureront que les conjoints se sont préalablement unis devant le maire. Ils ont été sensibilisés par l’Ong Unaprofad.

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L’Union nationale pour la promotion de la famille et du développement (Unaprofad), œuvrant pour l’assistance à l’enfance, l’assistance matrimoniale et familiale, l’insertion socioéconomique et bien d’autres initiatives, a réuni près de 20 imams du département du Mfoundi à l’hôtel des députés de Yaoundé, le mardi 13 mai 2025.


L’objectif de la rencontre était de sensibiliser sur l’importance de l’état-civil en rapport avec l’épanouissement et la sécurité des familles et par ailleurs, présenter les programmes sociaux en cours au sein de l’Ong. « Cette sensibilisation telle que vous avez vu et suivi les débats si houleux, c’est par ce qu’il y a cette ignorance-là, il y a ce manque-là qui n’est pas seulement dans la communauté musulmane, mais il est assez criard dans la communauté musulmane. On a ce problème auquel au niveau des actes de mariage très peu d’imams connaissent qu’en fait on devrait arriver à la mosquée avec l’acte de mariage avant de pouvoir se faire attacher un mariage. C’est au fait de cela que nous avons pensé, étant imam moi-même, que je peux rassembler les collègues pour leur expliquer qu’attention vous êtes en faute. Si généralement l’Etat ne dit rien, c’est parce que c’est une tolérance mais un jour lorsqu’il y aura un problème, il ne faudrait pas qu’un imam se retrouve en difficulté et que dans la communauté aussi il puisse avoir de problèmes. Parce qu’il y a les problèmes de succession, il y a les problèmes de partage d’héritage, il y a les problèmes d’actes de naissanceet autres auxquels lorsqu’il y a décès, juridiquement on se rend compte qu’on ne connait rien, on n’a rien fait », s’est exprimé imam Ibrahim Kueti, coordonnateur national de l’Ong Unaprofad.


La culture de la paix au sein de la famille a été également l’une des recommandations de cette réunion de travail avec l’autorité religieuse, développée par le Pr Pierre MarieTakamte. Une valeur qui met en avant le respect de son semblable et, par conséquent, met un accent sur le devoir de faire exister chaque membre de nos communautés par un acte de naissance, et sécuriser l’avenir des hommes, des femmes et des enfants en officialisant l’union des couples. La grande quintessence a surtout été celle de faire comprendre aux participants que les lois de l’Etat sont celles qui encadrent juridiquement le citoyen camerounais dans ses rapports de famille.


La question sur l’acte de décès a également connu un intérêt particulier dans ce laboratoire d’idées qui aura duré quatre heures d’horloge.  « Nous rendons grâce à Allah subhanahuwa ta'ala qui nous a permis d’assister à cette atelier que Unaprofad a organisé par rapport à l’état-civil. Nous avons été entretenus dans sur la notion de la paix au niveau de la famille, la paix dans une famille, la paix dans une localité, la paix dans une communauté, la paix dans un Etat. Nous avons également été édifiés sur l’importance de l’état-civil et l’implication des imams », a dit l’imam Souleymane de la mosquée centrale de Nkozoa, exprimant ainsi sa satisfaction.


Les imams présents ont signé des contrats de collaboration qui attestent désormais qu’ils peuvent agir au nom de l’OngUnaprofad dans cette volonté de promouvoir l’état-civil au Cameroun. Les prochaines réunions de travail avec d’autres autorités religieuses sont prévues dans les prochains jours dans les villes de Bafoussam et Bertoua.

Bertin Bidja

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