Espèces protégées : 34 trafiquants arrêtés dans cinq pays africains, le Cameroun en première ligne

Trafic d'espèces protégées : une vaste opération menée dans cinq pays africains

Au cours du premier semestre 2025, une opération d'envergure contre le trafic d'espèces sauvages protégées a permis l’arrestation de 34 trafiquants présumés dans cinq pays africains : Cameroun, Congo, Côte d’Ivoire, Sénégal et Togo.Ces interpellations ont été réalisées grâce à des opérations « coup de poing », menées en collaboration étroite entre les autorités nationales et le réseau Eagle, une ONG spécialisée dans la lutte contre la criminalité faunique.

Le Cameroun, un maillon clé du réseau

Au Cameroun, plusieurs défenses d’éléphants ont été saisies lors des interventions. À Douala, la capitale économique, deux suspects ont été arrêtés, selon l’ONG Laga, membre local du réseau Eagle.

L’un des individus interpellés serait un acteur central dans plusieurs réseaux de trafic d’espèces sauvages opérant dans la sous-région (Congo, Tchad, République centrafricaine). L’enquête révèle également que ces trafiquants utilisaient les réseaux sociaux, notamment Facebook, pour écouler leurs produits illégaux, incluant de l’ivoire et d’autres dérivés d’animaux protégés.

Une législation renforcée pour protéger la faune

Le Cameroun a renforcé son arsenal juridique avec la loi du 24 juillet 2024 sur le régime des forêts et de la faune, qui classe l’éléphant parmi les espèces intégralement protégées.Cette législation prévoit des peines lourdes :

• Jusqu’à 20 ans de prison

• Jusqu’à 50 millions de FCFA d’amende

Ces dispositions visent à dissuader les braconniers et les trafiquants de s’attaquer à une biodiversité déjà fortement menacée.

Des réseaux transnationaux bien organisés

Ce que révèlent ces opérations, c’est l’ampleur régionale du trafic d’espèces sauvages. Les criminels sont souvent bien organisés, connectés à travers plusieurs pays d’Afrique centrale et de l’Ouest.Ils utilisent des méthodes modernes :

• Groupes privés sur les réseaux sociaux

• Livraison discrète de produits illégaux

• Réseaux de complices au sein des filières de transport

Face à cela, la coopération entre États et la mobilisation d’ONG comme Eagle deviennent essentielles pour traquer et démanteler ces réseaux criminels transfrontaliers.

Une lutte nécessaire pour la biodiversité africaine

Le braconnage et le trafic illégal d’espèces menacent l’équilibre écologique, compromettent la sécurité régionale et portent un coup sévère au tourisme durable.Les éléphants, les pangolins, les grands félins et autres espèces emblématiques sont au bord de l’extinction dans certaines zones.

La mobilisation citoyenne, l’éducation environnementale et le renforcement des lois sont aujourd’hui indispensables pour préserver ces trésors naturels.

En résumé

34 trafiquants présumés ont été arrêtés dans une vaste opération contre le trafic d’espèces protégées en Afrique. Le Cameroun, fortement impliqué, a vu l’arrestation de deux suspects à Douala liés à un vaste réseau régional. Grâce à une législation rigoureuse et à la coopération internationale, la lutte contre ce fléau continue.