Emmanuel Kundé, l’âme des Lions s’en est allée

Le Cameroun vient de perdre l’une de ses plus grandes icônes du football. Emmanuel Kundé, ancien capitaine des Lions Indomptables, s’est éteint ce matin à l’âge de 68 ans, des suites d’une longue maladie. Sa disparition laisse un vide immense dans le cœur des Camerounais et dans l’histoire du football africain.

Un parcours forgé dans la légende

Né le 15 juillet 1956 à Ndom, Emmanuel Kundé s’est imposé comme l’un des piliers incontournables du football camerounais. Défenseur au talent brut et au mental d’acier, il a brillé sous les couleurs du mythique Canon de Yaoundé. Avec ce club, il a remporté des titres prestigieux : deux Ligues des champions africaines en 1978 et 1980, ainsi qu'une Coupe des Vainqueurs de Coupe en 1979.

Ces performances exceptionnelles sur le continent ont fait de lui une figure respectée et crainte, capable d’allier robustesse défensive et vision du jeu.

Un Lion parmi les Lions

En sélection nationale, Kundé est devenu une légende vivante. Il a participé à trois Coupes d’Afrique des Nations (CAN), et en a remporté deux, en 1984 et 1988. Son sens du leadership et son calme sur le terrain en ont fait un capitaine admiré, aussi bien par ses coéquipiers que par ses adversaires.

Mais c’est surtout lors de la Coupe du Monde 1990 que son nom est entré dans l’histoire mondiale du football. Dans le quart de finale face à l’Angleterre, il inscrit un penalty magistral, symbole d’un Cameroun conquérant qui fait trembler la planète football. Ce but reste gravé dans la mémoire collective, comme un cri de fierté pour tout un continent.

Le recordman au grand cœur

Avec 127 sélections, Emmanuel Kundé a longtemps été le joueur le plus capé de l’équipe nationale camerounaise. Il n’était pas seulement un homme de chiffres, mais un homme de valeurs. Sa loyauté, son humilité et son dévouement pour les couleurs nationales ont inspiré des générations de joueurs.

Un héritage éternel

Sa disparition marque la fin d’une époque. Celle d’un football authentique, où le maillot national était un honneur et non une obligation. Les hommages affluent de partout : anciens coéquipiers, clubs, supporters et institutions saluent la mémoire d’un géant.

Emmanuel Kundé n’est plus, mais son nom, son parcours et son esprit de combattant résonneront encore longtemps dans les stades, dans les vestiaires, et dans les cœurs.