Douala : un complexe agro-industriel de 26,7 milliards FCFA pour transformer la filière bovine
- wilfriedfrancky
- 1 oct.
- 2 min de lecture
Un projet stratégique pour la capitale économique

Le 1er octobre 2025, le ministre de la Décentralisation et du Développement local, Georges Elanga Obam, a procédé à la pose de la première pierre du pôle agro-industriel intercommunal Douala-Édéa. Situé à PK 17, dans le 3ᵉ arrondissement de Douala, ce complexe devrait être opérationnel dans trois ans.
Il s’agit de la première phase d’un projet d’envergure nationale, pensé pour moderniser la filière bovine et répondre à la demande croissante de viande, alors que le marché camerounais connaît une flambée des prix et une baisse de la production.
Des infrastructures modernes pour transformer la viande
Le complexe de Douala comprendra plusieurs unités essentielles :
un abattoir moderne,
une usine de transformation de viande,
une unité de traitement du sang,
un centre de formation pour jeunes,
ainsi qu’une usine d’aliments pour bétail.
À terme, le dispositif sera renforcé par des centres de traitement de déchets biogaz, des parcs de transhumance sécurisés, des chaînes de froid, et près de 500 boucheries modernes.
Une seconde phase encore plus ambitieuse
La deuxième étape du projet, estimée à 165 milliards FCFA, consistera à créer :
sept zones de pâturage totalisant 65 000 hectares,
un centre d’insémination artificielle capable de gérer 100 000 vaches,
un marché régional ultramoderne pour 20 000 têtes de bétail entre Douala et Édéa.
Ce projet est financé par le groupe brésilien Tace Trading, en partenariat avec des investisseurs locaux et internationaux.
Impact économique et social attendu
Implanté sur 110 hectares, ce pôle agro-industriel est porté par les communautés urbaines de Douala et Édéa, sous la supervision du Conseil de l’interprofession bovine du Cameroun (Cibovic).
Les retombées prévues sont considérables : plus de 142 000 emplois directs et indirects devraient être créés. Le projet vise également à réduire la dépendance aux importations, stabiliser les prix du bœuf et garantir un approvisionnement régulier sur les marchés locaux.
Une réponse à la crise du secteur bovin
En 2024, la production nationale avait chuté de 35 869 tonnes, accentuant la rareté et la hausse des prix de la viande. Avec ce complexe agro-industriel, l’objectif est clair : réorganiser la filière bovine, soutenir les éleveurs, et offrir aux consommateurs camerounais une viande plus accessible et de meilleure qualité.










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