DOUALA – MARCHÉ DES FEMMES DE NEW BELL : UNE CENTAINE DE COMMERCES RASÉS
- wilfriedfrancky
- 15 juil.
- 2 min de lecture
Une journée noire pour les commerçantes de New Bell

Le vendredi 11 juillet 2025 restera gravé dans la mémoire des commerçantes du marché des femmes à New Bell, Douala. En une seule journée, plus d’une centaine de commerces ont été démolis dans le cadre d’une opération d’assainissement menée par la mairie de Douala II. Derrière cette intervention, officiellement destinée à moderniser les espaces marchands, se cache une profonde détresse humaine.
Démolition annoncée, mais mal comprise
La mairie affirme avoir respecté un préavis de 30 jours, communiqué dès le 7 avril 2025. Pourtant, sur le terrain, les commerçantes disent ne pas avoir été suffisamment informées. « Des affiches ont été collées, demandant aux gens de s’enregistrer, mais rien de clair sur la démolition », explique un représentant de l’Association des commerçants du marché des femmes et chèvres (Assomafec).
Encadrée par une importante présence policière, l’opération s’est déroulée sans violences physiques, mais non sans douleur : pour beaucoup, il s’agissait de leur seule source de revenus.
Une modernisation qui laisse un goût amer
La mairie justifie cette action par la volonté d’offrir des marchés plus propres, plus sûrs et mieux organisés. Toutefois, aucune solution temporaire de relogement n’a été proposée aux commerçantes expulsées. Cette absence de plan d’accompagnement alimente la colère et la peur. « On ne sait pas où aller. On a tout perdu », confie une vendeuse de légumes, désemparée.
Un projet urbain sans concertation réelle
De nombreuses voix s’élèvent pour dénoncer une décision prise sans dialogue avec les principales concernées. La restructuration urbaine semble se faire au détriment des plus vulnérables. Si les autorités promettent des infrastructures modernes, les commerçantes, elles, réclament avant tout des conditions humaines, un soutien, et surtout une alternative concrète.
Entre ambition municipale et drames humains
Ce qui devait être un pas vers la modernisation se transforme en véritable crise sociale. La destruction du marché des femmes soulève une question de fond : comment transformer nos villes sans exclure ceux qui les font vivre au quotidien ? Les prochains jours seront décisifs. Les commerçantes attendent des réponses. La mairie, elle, devra démontrer que son projet inclut toutes les composantes de la ville.










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