Disparition : Daouda Mouchangou, pionnier du téléfilm camerounais, s’est éteint à Yaoundé

Un grand nom du cinéma national s’en va

Le Cameroun est en deuil. La CRTV a annoncé, ce dimanche 21 septembre 2025, le décès de Daouda Mouchangou, figure emblématique de l’audiovisuel et pionnier du téléfilm camerounais. Il s’est éteint à Yaoundé, des suites d’une longue maladie.

Dans les années 1990, il avait marqué de son empreinte la télévision nationale, occupant tour à tour les postes de directeur des programmes et de la production, puis d’inspecteur général. Visionnaire, il a contribué à donner une identité propre à l’audiovisuel camerounais, en ouvrant la CRTV à la création locale.

Le père du téléfilm camerounais

Réalisateur, producteur et acteur, Daouda Mouchangou est unanimement considéré comme le père du téléfilm camerounais. Il a popularisé ce genre à travers des histoires ancrées dans la vie quotidienne des Camerounais.

Parmi ses réalisations cultes figurent La Succession de Wabo Defo, Le Procès de Madame, L’Étoile de Noudi, Le Retraité ou encore Japhet et Ginette, devenu un classique de la télévision nationale. Sa série Le Revenant reste également l’une des plus grandes réussites de la CRTV.

En tant qu’acteur, il a incarné divers rôles dans des productions mémorables comme Les Brouteuses, Le Roi des bricoleurs et Lèvres humides.

Défenseur des droits des artistes

Au-delà de ses œuvres, Daouda Mouchangou s’est engagé pour la structuration du secteur audiovisuel au Cameroun. Longtemps président du conseil d’administration de la Société civile des arts audiovisuels et photographiques (Scaap), il a défendu les droits des auteurs et des artistes, contribuant à la reconnaissance d’une profession longtemps marginalisée.

Une perte ressentie par toute une génération

Sa disparition suscite une vive émotion dans le milieu culturel. « Un grand réalisateur s’en est allé », a réagi Frank Ndema, délégué général des Rencontres internationales du film court du Cameroun (RIFIC), sur le réseau X.

Par son talent et son engagement, Daouda Mouchangou laisse un héritage artistique et institutionnel majeur qui continuera d’inspirer les générations futures.