Célébration de la journée mondiale du travail décent
- Clément Noumsi

- 8 oct. 2024
- 3 min de lecture

Le Cameroun s’est joint à la communauté internationale pour célébrer le lundi 7 octobre dernier la journée mondiale du travail décent.
Le ministre du travail et de la sécurité sociale, Grégoire OWONA a présidé les festivités marquant cette journée du 7 octobre 2024 dans un hôtel de la place. Plusieurs membres du gouvernement ont répondu présents à cette célébration qui avait pour thème « les travailleurs méritent la démocratie et la paix » au niveau mondial mais sur le plan national le thème a été décliné par : « le travail décent au service du développement durable et de la paix au Cameroun ».
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La promotion du travail décent reste une quête perpétuelle dont les pouvoirs publics s’attèlent à implémenter à travers les partenaires sociaux. Dans son discours de circonstance, le ministre Grégoire OWONA le rappelait déjà fort à propos, ce concept de « travail décent » fût évoqué pour la première fois en 1999 par le directeur général de l’OIT dans son rapport lors de la 87ème session de la conférence internationale du travail qui affirmait que « le but fondamental de l’OIT aujourd’hui est chaque homme puisse accéder à un travail décent et productif dans les conditions de liberté, d’équité de sécurité et de dignité ». Cette volonté manifeste reste d’actualité et le Cameroun dans sa volonté de mise en œuvre de ce concept au quotidien est accompagné par les différents partenaires. Et la célébration de cette journée démontre l’engagement des pouvoirs publics à œuvrer pour une justice sociale véritable.

Fidèle à ses engagements, le Cameroun avait déjà signé le 22 octobre 2014 son premier PPTD. Ce premier programme du travail décent (PPTD) avait été bâti autour de trois priorités à savoir l’accroissement des opportunités d’emplois décents, l’amélioration du cadre normatif et des conditions de travail pour tous et enfin le renforcement des capacités des mandants tripartite au dialogue social. Lors de son évaluation finale, le taux de réalisation des activités était au tour de 89% en terme de mise en œuvre ainsi l’a indiqué le ministre. Pour Claude YAO KOUAME directeur pays du BIT, ces efforts sont à encourager et l’organisation dont il a la charge sera toujours aux côtés des pouvoirs publics et des partenaires sociaux pour un accompagnement constant. La promotion du travail décent au Cameroun est une quête perpétuelle à laquelle les pouvoirs publics et les partenaires sociaux multiplient les échanges avec l’appui de l’OIT au sein d’une plateforme qui sert de boussole.

Isaac BISSALA, président de l’UGTC
« Nous sommes à la quête du travail décent au Cameroun et très peu d’employeurs savent même ce que c’est. Vous avez suivi tout à l’heure, son application est source de sérénité, de moins de conflits. On doit se mettre au travail car nous avons tous intérêt. Il y une minorité comme le secteur des banques où il y a une convention collective qui se révise tous les deux ans et dans certains banques où le dialogue social est effectif. Beaucoup se font mais il y a encore beaucoup car c’est un morceau de sucre dans la mer ».

Claude YAO KOUAME, BIT Cameroun
« Je pense sur la base des anciens programmes, il y a des bilans qui ont été établis de manière tripartite entre travailleurs, employeurs et les pouvoirs publics dans le sens d’améliorer la mise en œuvre. Nous sommes là pour accompagner les partenaires sociaux et le gouvernement pour qu’il ait une appropriation nationale et cela est très important. Ensuite il y a ce problème de financement et des efforts sont faits à deux niveaux d’un côté le BIT qui fera sa part et au niveau national il y a l’inscription des activités dans un cadre budgétaire public pour une mise en œuvre efficiente et efficace de ce partenariat. Tout ceci, est marqué dans une plateforme qui permet d’aller de l’avant par des concertations permanentes ».

Grégoire OWONA, ministre du travail et de la sécurité sociale
« Nous célébrons la journée mondiale du travail décent et il y a un élément qui est peut-être le plus important, c’est le dialogue. Ce n’est qu’en se mettant ensemble qu’on peut être plus productif, parce que les entreprises sont plus productrices, elles génèrent de gros bénéfices qui peuvent être réinvestir pour augmenter le capital et les emplois décents. S’Il n’y a pas de productivité, on ne peut pas célébrer le travail décent et pour l’économie du Cameroun, c’est une valeur transversale qui touche tous les secteurs ».
Clément Noumsi










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