Crash d’Air India : Le pays en deuil, un survivant, et une polémique sur l’anglais qui relance le débat identitaire
- wilfriedfrancky
- 19 juin
- 1 min de lecture
La pire tragédie aérienne en Inde depuis des décennies

Le 12 juin restera gravé dans la mémoire collective de l’Inde. Un Boeing 787-8 Dreamliner de la compagnie Air India, en route pour Londres, s’est écrasé près d’Ahmedabad, causant la mort de 241 des 242 passagers et membres d’équipage, ainsi que plus de 30 victimes au sol. Un seul survivant, miraculé, a échappé à l’horreur.
Les autorités, dans une course contre la douleur, ont entamé l’identification des victimes. Selon le ministre de la Santé du Gujarat, Rushikesh Patel, 187 corps ont déjà été restitués aux familles, grâce à des tests ADN. Un processus aussi scientifique que déchirant.Un choc national… suivi d’un choc culturel
Alors que la nation pleure ses morts, une déclaration inattendue vient électriser le climat. Amit Shah, ministre de l’Intérieur, a saisi l’occasion d’un événement littéraire à New Delhi pour relancer un débat brûlant :
“Ceux qui parlent anglais auront bientôt honte. Nos langues maternelles sont notre âme.”
Il appelle ainsi à tourner le dos à l’anglais, considéré comme une "langue coloniale", pour réaffirmer la place des langues locales.
L’anglais, outil de pouvoir ou trahison de l’identité ?
L’Inde est un pays multilingue, où 22 langues officielles cohabitent avec une myriade de dialectes. Pourtant, l’anglais demeure central dans les systèmes éducatif, judiciaire et économique.
La sortie de Shah, au lendemain d’une catastrophe nationale, suscite l’émoi : pour certains, c’est un appel salutaire au retour aux racines ; pour d’autres, une diversion politique dans un moment de deuil collectif.










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