Cacao au Sud-Ouest : la pourriture noire des cabosses met en alerte les planteurs
- wilfriedfrancky
- il y a 2 jours
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Une menace sanitaire inquiétante pour les producteurs

Des planteurs de cacao de la région du Sud-Ouest du Cameroun tirent la sonnette d’alarme : la pourriture noire des cabosses (black pod disease) progresse, affectant sévèrement les fèves avant la récolte. Ce champignon, qui attaque la coque des cabosses, provoque une détérioration rapide de la fève à l’intérieur, réduisant considérablement la qualité et la quantité de la production.
Impacts sur la production et les revenus
Les producteurs témoignent de pertes importantes : certaines cabosses contaminées voient leur chair et leurs fèves complètement détruites, ce qui réduit le rendement à la récolte. Pour ceux dont les récoltes sont touchées, les revenus baissent d’autant, ce qui pèse lourd au moment où le cacao est une source clé de subsistance.
La maladie semble particulièrement virulente après des périodes de forte humidité ou de pluie, mais aussi là où les techniques culturales sont moins bien appliquées (espacements inadéquats, peu d’aération entre les arbres, mauvaises pratiques de récolte et de stockage).
Défis de prévention et de lutte
Plusieurs facteurs compliquent la lutte contre la pourriture noire :
Le manque d’accès aux fongicides adaptés ou aux produits phytosanitaires de qualité ;
Une information technique insuffisante : nombre de planteurs ne connaissent pas bien les méthodes efficaces de prévention et traitement ;
L’irrégularité des conseils agricoles, ainsi que des ressources limitées pour entretenir les vergers (taille, désinfection, assainissement autour des plantations).
Certains planteurs appellent les autorités agricoles et les partenaires de développement pour plus de soutien : formations, accès facilité aux intrants, mise en place de stations de traitement ou d’appui technique localisé.
Opportunités et voies d’action envisageables
Malgré la gravité de la situation, des pistes existent pour limiter les dégâts :
Renforcement des programmes de sensibilisation et de vulgarisation agricole auprès des communautés de cacao ;
Mise à disposition et subvention des intrants phytosanitaires efficaces ;
Adoption de bonnes pratiques culturales : taille régulière, récolte après séchage, élimination des cabosses infectées, amélioration de l’ombre et de l’aération dans les plantations ;
Recherche agronomique pour des variétés plus résistantes à la pourriture noire, adaptées au climat local.
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