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Cosmétiques au romarin

Alerte: Encore un accident mortel de la route à la descente Don Bosco Mimboman-Yaoundé.

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« La route ne tue pas, mais c'est nous qui tuons » un dicton populaire, qui vient confirmer les maladresses des usagers de la route suite à l'accident mortel vécu hier, 17 octobre 2024, au quartier Mimboman lieu dit Don Bosco dans la ville de Yaoundé, aux environs de 6h, qui a hotté la vie à 3 camerounais et enregistré 9 blessés.

 

La cloche de 6h, du 17 octobre 2024 a sonné en véritable cauchemar pour les populations de mimboman Don Bosco et environs. Un camion transportant un conteneur sans aucun fil de soutien,  a brutalement dérapé et perdu le contrôle pour un déséquilibre qui a finalement envoyé le conteneur au sol écrasant 3 véhicules dont 2 taxis. Selon les témoins, on enregistre 3 morts et 9 blessés, rescapés de cet horrible tragédie, parmi lesquels les élèves en route pour le chemin de l'école. Jusqu'ici aucun communiqué n'a été rendu publique par les autorités, évoquant ce drame. Ni même une descente officielle des pouvoirs publics en place signalée, seules les forces de l'ordre et de sécurité qui ont rempli leurs devoirs, en allant rapidement intervenir pour un sauvetage qui avait déjà été entamé par les populations, et rétablir entre autre la circulation routière, en retirant de la voie publique le camion, le conteneur et les carcasses des taxis ayant été aplaties.

Selon les témoignages des rescapés du drame, on note des actes d'incivisme et d'imprudence de la part des automobilistes. Dans le taxi où se trouvait Madame Odile Djomeni, femme âgée de 55 ans, son chauffeur malgré le constat faite, de voir le camion qui a perdu le contrôle, il s'est obstiné à avancer vers ce dernier dans l'espoir de faufiler et poursuivre sa route, ceci sans tenir compte des vies humaines présentes dans son véhicule, résultat de la course, il se retrouve aplati par le conteneur. Dans le même espace de temps, les deux autres véhicules ayant été aplati se sont retrouvés coincés pas loin du camion en difficulté.

 

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Parlant du propriétaire du camion et son conducteur, ces derniers cultivent une totale négligence ou refus,  en matière de visite technique, pour prévenir certaines pannes et éviter de telles situations où le frein lâche. Une situation à voir de près par les autorités, garants  de la sécurité des camerounais.

 

La colline du « non à la tricherie »

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L'axe Mimboman-Nkoabang est pourtant bien fait, bien dimensionnée, malgré sa longue colline au niveau de la descente Don Bosco qui enregistre des morts presque chaque année. On comprend alors que c'est une longue colline qui permet d'évaluer les bons chauffeurs et les véhicules en bon état. Du constat fait, peu de véhicules dits gros porteurs sont réellement en bon état sur cette colline, une véritable tricherie en matière de visite technique et de réparation des pannes. Cet axe est pourtant un bon raccourci pour les véhicules qui sortent du Tchad et de la Centrafrique pour rallier la ville de Yaoundé, et se retrouver dans les marchés des bétails ou des vivres pour des livraisons, mais devenu aujourd'hui cauchemardesque, par ce que les automobilistes et usagers se livrent en toute légèreté, comme ce conteneur qui était juste posé sur ce camion sans fil de soutien et des petits véhicules toujours collés aux gros porteurs, avec des chauffeurs toujours très pressés à partir.

On se rappelle en juillet 2023, au même endroit, ce grave accident d'un camion venu de Douala qui a également perdu le contrôle et finit sa course folle sur une pompe à essence de la station Neptune. Entre 2021 et 2022, on a assisté à de nombreux accidents, à l'occurrence de deux accidents au cours desquels des camions ont cassé les maisons des populations de mimboman. Comme autre conséquence la perturbation de la circulation routière. Tellement de maladresses qui écourtent la vie des habitants de Mimboman.

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Il y'a quelques années, l'État du Cameroun interdisait la circulation des véhicules gros porteurs en journée, cette mesure n'a malheureusement pas été la meilleure, au contraire, elle mettait les activités économiques au ralenti, car au-delà des grumiers transportant des billes de bois, nous avons des camions à conteneur et autres qui devront mener aisément leurs activités de jours comme de nuit. Il est plutôt question de voir comment mieux construire nos routes pour un meilleur trafic routier, sensibiliser les populations sur les risques à éviter et que chacun à son niveau joue son rôle qui lui est assigné. Amener tout type de véhicule à la visite technique, réparer les pannes, bien former et recycler les conducteurs.

Yaoundé étant une ville aux 7 collines, on ne pourra réellement pointer du doigt à la colline, nos ingénieurs diplômés en travaux publics en collaboration avec les acteurs du ministère des transports, doivent faire montre de leurs ingéniosités en proposant de meilleures solutions pour réduire les accidents de la route.

Silence de l'autorité compétente

Le constat le plus alarmant est le silence de l'autorité compétente qui affiche la sourde oreille aux cris des habitants de la zone Yaoundé 4 - nkolafamba, abandonnés à leur triste sort. Aucune chaleur du « Ngomna » ne se fait ressentir. C'est quand les revendications des pays amis et voisins sonnent à leurs bureaux que l'on fait semblant de se bouger. On assiste alors à une espèce de casse des boutiques et maisons, ne respectant pas les normes d'urbanisme, par le Ngomna, pour aérer la route et réduire un certain nombre de risques. Mais le cri du Camerounais n'est réellement pris en compte si ce n'est sur une route nationale ou alors quand on se retrouve à plus de 10 morts dans un drame. Il faut que cela change car on ne le dira jamais assez, « la route ne tue pas, mais c'est nous qui tuons ». À bon entendeur, salut!

 

Bertin BIDJA

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