Affaire Mathis : L’indignation grandit après l’incarcération du suspect à Kondengui
- wilfriedfrancky
- 19 mai
- 2 min de lecture
Le présumé assassin du petit Mathis, âgé de seulement 6 ans, a été officiellement écroué à la prison centrale de Kondengui, à Yaoundé. La nouvelle a été confirmée ce dimanche 18 mai 2025 par le journaliste Bouba Ngomena, en direct de l’émission Canal Presse, diffusée sur la chaîne privée Canal 2 International.

Un tournant dans l’enquête : le suspect placé en détention provisoire
Selon les précisions de Bouba Ngomena, l’homme soupçonné d’avoir ôté la vie à l’enfant a été présenté au procureur vendredi soir. À l’issue de cette audience, un mandat de dépôt a été délivré à son encontre, le transférant aussitôt à la prison de Kondengui, où il est désormais incarcéré dans l’attente de l’instruction judiciaire.
« L’assassin présumé de Mathis a été conduit là où il devait être, au niveau de la prison centrale de Kondengui », a déclaré le journaliste lors de son intervention.
Un crime qui soulève l’indignation nationale
Sur le même plateau, l’homme politique Célestin Djamen, président du parti Alliance patriotique et républicaine (APAR), a vivement réagi à cette affaire tragique. Visiblement choqué, il a exprimé son dégoût face à un acte qu’il juge inqualifiable.
« Je n’ai pas de mot pour qualifier ce genre d’abomination. Un enfant de 6 ans, avec toute l’innocence du monde… Comment peut-on en arriver là ? », s’est-il insurgé.
Il a ensuite souligné la gravité de la situation, évoquant même un dilemme personnel entre le respect de la présomption d’innocence et l’appel à une justice exemplaire.
« L’enfant, en pleine agonie, a pu prononcer le nom de son agresseur. Pour moi, c’est presque un flagrant délit », a-t-il estimé.
Un passé judiciaire troublant et des questions sur l'efficacité de la justice
L’émotion de l’homme politique ne s’est pas arrêtée là. Il a aussi fustigé les défaillances présumées de l’appareil judiciaire, qui, selon lui, aurait pu éviter cette tragédie si des mesures plus strictes avaient été prises plus tôt.
« Ce n’était pas la première fois que ce monsieur posait des actes inquiétants. Si la justice avait fait son travail dès le départ, on ne serait peut-être pas là aujourd’hui », a-t-il dénoncé.
Vers un débat sur la peine de mort au Cameroun ?
Dans une prise de position forte, Célestin Djamen a relancé le débat sensible autour de la peine capitale, suspendue mais toujours en vigueur sur le plan légal au Cameroun.
« Ce crime atroce m’amène à réfléchir à la réintroduction de la peine de mort. Comment comprendre qu’un homme reçoive des soins dans un hôpital, pendant que la famille de l’enfant pleure un être cher injustement arraché à la vie ? », a-t-il conclu.










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