top of page
Logo du Journal AFRIQUE EN EVEIL
Cosmétiques au romarin

Affaire Martinez Zogo : 47 témoins présentés au tribunal militaire

Une liste de témoins dévoilée

ree

Au tribunal militaire de Yaoundé, le procès de l’assassinat du journaliste Martinez Zogo, tué en janvier 2023, se poursuit avec attention. Le commissaire du gouvernement, le lieutenant-colonel Cerlin Belinga, a présenté une liste de 47 témoins appelés à la barre. Cette liste comprend une vingtaine de gendarmes, de policiers et de civils, dont des officiers de haut rang tels que le colonel Otoulou, chef de la légion de gendarmerie du Centre, et le lieutenant-colonel Ayissi Arnaud, commandant du groupement de gendarmerie de Yaoundé.


Des témoins clés déjà entendus


À ce jour, huit témoins ont déjà été entendus. Parmi eux figurent un médecin légiste ayant autopsié le corps de Zogo et le commandant de la compagnie de Mfou, territorialement compétent sur le lieu du drame. Les audiences des 22 et 23 septembre ont permis d’entendre cinq autres témoins, dont l’ancien chef du poste de gendarmerie de la Poste centrale, sollicité par un cadre de la DGRE pour « donner une bonne correction » au journaliste.


Un témoignage marquant est celui de Sandra Mekuete, 19 ans, seule témoin oculaire du kidnapping survenu le 17 janvier 2023. Elle a décrit la scène depuis le bar de sa mère : un véhicule heurte le portail de la gendarmerie, un homme est projeté sur la route, puis quatre individus en noir l’ont capturé et emmené. L’ensemble de la séquence aurait duré environ cinq minutes, un détail crucial pour la reconstitution des faits.


Des versions divergentes


D’autres témoins, dont le gendarme Elinge Yunishe Mbusa et les maréchaux des logis-chefs James Fredie Minlo et Nyeb Abonke Judih, ont fourni une version différente. Selon eux, la voiture de Zogo aurait percuté le portail avant d’être emboutie par un second véhicule et ils n’auraient pas entendu ses appels à l’aide.


Dans la voiture de la victime, les enquêteurs ont retrouvé plusieurs dossiers importants et deux téléphones, dont un dissimulé sous les pédales. Chaque interrogatoire peut durer plusieurs heures, avec examen par la partie civile, contre-interrogatoire de la défense et questions du commissaire du gouvernement.


Prochaine étape du procès


Il est possible que tous les témoins de la liste ne soient pas appelés. Le tribunal a renvoyé l’affaire aux 13 et 14 octobre 2025, laissant présager de nouvelles auditions déterminantes pour l’avancée du dossier.

Commentaires


bottom of page